La science nous dit que les animaux non-humains se catégorisent en groupes sociaux avec une culture propre, qu’ils sont intelligents, qu’ils réléchissent, qu’ils ont une vie sociale et des liens sociaux et bien entendu qu’ils souffrent. Ils sont donc, selon leurs espèces, une classe sociale à part entière parce qu’ils sont opprimés et exploités par une classe « supérieure », la classe humaine.
Dans ce grand moment de révolte des Gilets Jaunes que je soutiens, il n’est pas inutile de rappeler que la classe sociale la plus oubliée est celle qui attérit généralement dans l’assiette des riches comme des pauvres. Il y a cependant une grande différence: il est beaucoup plus simple pour une personne qui en a les moyens de faire le choix du véganisme que pour un pauvre condamné à la malbouffe pas chère et dont les décisions sont donc restreintes par le porte-monnaie.
Durant sa campagne présidentielle, et même depuis, Jean-Luc Mélenchon expliquait très justement que le pouvoir d’achat est toujours lié à la qualité de la nourriture que nous mangeons. Sans pouvoir d’achat, il n’est pas impossible de manger végétalien mais parfois plus difficile (j’en sais quelque chose car je suis précaire) mais à la condition d’être informé, éduqué, ou d’avoir une conscience animaliste depuis longtemps qui permette d’ajuster nos habitudes en fonction de nos moyens. Je donne des solutions simples et souvent pas chères pour devenir végane dans mon livre « C’est quoi le Véganisme? » donc je n’y reviens pas ici.
Comment donc faire en sorte que les animaux non-humains soient reconnus en tant qu’individus alors même que le pouvoir et les médias ne voient en les gilets jaunes qu’une masse de prolos idiots, « beaufs » et alcooliques. Dans ces prolos, j’en connais qui sont véganes et sont présents avec les gilets jaunes (coucou les copines!). Je n’ai jamais séparé les questions sociales du combat animaliste parce que tout dans ce monde est lié. L’exploitation animale amène à l’exploitation des humains. L’une n’existe pas sans l’autre. Comme le dit Will Tuttle, « ce que l’on fait aux animaux, nous le faisons tôt ou tard aux humains ». Cela se vérifie dans toute l’histoire de l’humanité à commencer par les premières cultures d’élevages venant du moyen orient il y a environ 10000 ans. Ceux là même qui ont créé la domestication et l’esclavage des animaux non-humains pour leur profit on ensuite créé les premières guerres, la domination des femmes, l’esclavage des vaincus de leurs guerres etc….
Il est intéressant de noter aussi que ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de maladies évitables liées à l’alimentation. Toutes ces maladies proviennent de la malbouffe industrielle et notamment les produits d’origine animale que le professeur T-. Colin Campbell appelle les « maladies d’affluence » (diabètes, maladies cardiaques, certains cancers, etc.). Car en fait, ce sont des maladies classiques de pays riches. Manger végétalien est donc dans l’intérêt des plus précaires (qui ont le plus de difficultés à se soigner également) et cela peut être fait sans que ça ne coûte plus cher que de manger de manière « classique ». Cela coûte même souvent moins cher. Là aussi, je donne des clefs dans mon livre donc je n’y reviens pas.
Les gilets jaunes ne sont rien d’autres qu’une expression de plus de la révolte des dominés sur les dominants. Les animaux non-humains ne peuvent pas se défendre mais, heureusement, ils ont des porte-paroles humains. Revendiquer la justice sociale passe par une évolution du niveau de vie du « petit peuple » si moqué par les élites. Ce petit peuple pourra ensuite faire des choix « consuméristes » plus justes et éthiques. Le pouvoir d’ailleurs n’est pas chaud pour éduquer convenablement les enfants de cette classe prolétaire par exemple en permettant à ses enfants d’apprendre à manger autrement (les plats végés dans les écoles en options tous les jours et non au compte goutte) et à leur enseigner une vraie connaissance scientifique et humaniste des animaux non-humains qui permettrait d’aider à enreiller la maltraitance de ceux-ci. Garder le peuple ignorant de ceux qui sont encore plus opprimés qu’eux est la même tactique que de le diviser en lui faisant haïr l’immigré ou le migrant souvent bien plus misérable que lui.
La diversion des élites est voulue pour qu’on ne pointe pas le doigt de leur coté. Mais il semble que cela marche de moins en moins. Le mérite du mouvement des gilets jaunes est d’avoir su passer au delà de la simple revendication de départ (le prix du diesel) et d’élargir la problématique en sachant voir qui profite sur leur misère. Maintenant, la revendication du RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) est une clef énorme pour la souveraineté populaire mais pourrait aussi devenir un moyen de créer des changements pour les animaux. On peut par exemple imaginer un RIC qui dirait « pour ou contre la corrida », sachant qu’au moins entre 70% et jusqu’à 80% des français y sont opposés. En cela, ce mouvement EST donc révolutionnaire!
Reste à voir jusqu’ou il pourra aller. Car si des transformations de société doivent venir, elles permettront également, tôt ou tard, des avancées pour la biodiversité, le climat et donc les espèces non-humaines, premières sacrifiées par le capitalisme et les multinationales.
80% des Français considèrent que le supplice et la mise à mort d’un animal (comme dans une corrida ou un combat de coqs par exemple) ne peuvent plus être considérés comme un spectacle en 2018 en France, selon un sondage IFOP de 2018(source : Fondation Brigitte Bardot). Politiques Animaux
Conditionnement, Histoire & Science: Se libérer pour mieux militer pour d’autres animaux. Très grand merci à mon ami Lama-Jigme Gyatso (moine bouddhiste végan) que j’ai oublié de mentionner dans la vidéo et qui m’a aidé à me préparer pour cette présentation avec sagesse (et surtout humour). Présentation sous-titrée en Français que j’ai faite à l »Animal Advocacy Museum » (le Musée du Militantisme pour les animaux) de Los Angeles en Mars 2014. Présentation basée en grande partie sur les enseignements du livre « The World Peace Diet » (Nourrir La Paix) du Dr. Will Tuttle et inspiré par des amis et auteurs et ma propre expérience en tant que militante (aux USA). Presentation (subtitled in French and re-edited) done at the Animal Advocacy Museum of Los Angeles in March 2014. Based mostly on the teachings of The World Peace Diet by Dr. Will Tuttle as well as what I learned from friends and authors and my own experience as an activist. Grateful thanks to my friend Lama-Jigme Gyatso who helped me prepare for this presentation with wisdom (and mostly humor).
Recently, as I was watching Democracy Now!, I listened to the released tape of Donald Trump making typical sexist remarks about women with Billy Bush (W and Jeb’s cousin) back in 2005. The revealed audio tape goes as this:
UNIDENTIFIED: She’s still very beautiful.
DONALDTRUMP: I moved on her, actually. You know, she was down in Palm Beach. I moved on her. And I failed. I’ll admit it.
UNIDENTIFIED: Whoa!
DONALDTRUMP: I did try and [bleep]. She was married.
UNIDENTIFIED: That’s huge news there!
DONALDTRUMP: No, no, Nancy. No, this was—and I moved on her very heavily. In fact, I took her out furniture shopping. She wanted to get some furniture. I said, « I’ll show you where they have some nice furniture. » I took her out furniture—I moved on her like a bitch, but I couldn’t get there. And she was married. Then all of a sudden I see her; she’s now got the big phony tits and everything. She’s totally changed her look.
BILLYBUSH: Sheesh, you girl’s hot as [bleep]. In the purple.
DONALDTRUMP: Whoa!
BILLYBUSH: Yes!
DONALDTRUMP: Whoa!
BILLYBUSH: Yes! The Donald has scored!
DONALDTRUMP: Whoa!
BILLYBUSH: Whoa, my man! Wait, wait, you’ve got to look at me when you get out and be like—
UNIDENTIFIED: Just remember who set this up. Just remember.
BILLYBUSH: Will you give me the thumbs up?
DONALDTRUMP: That is very funny. Look at you. You are a pussy.
BILLYBUSH: You’ve got to put the thumbs up. You’ve got to give the thumbs up.
UNIDENTIFIED: You can’t be too happy, man.
BILLYBUSH: You’ve got to give the thumbs up.
DONALDTRUMP: All right, you and I will walk in.
BILLYBUSH: Oh, my god!
DONALDTRUMP: Maybe it’s a different one.
BILLYBUSH: It better not be the publicist. No, it’s her. It’s her.
DONALDTRUMP: Yeah, that’s her, with the gold. I’ve got to use some Tic Tacs just in case I start kissing her. You know, I’m automatically attracted to beautiful—I just start kissing them. It’s like a magnet. I just kiss. I don’t even wait. And when you’re a star, they let you do it. You can do anything.
BILLYBUSH: Whatever you want.
DONALDTRUMP: Grab ’em by the pussy. You can do anything.
BILLYBUSH: Look at those legs. All I can see is the legs.
DONALDTRUMP: Oh, looks good.
BILLYBUSH: Come on, shorty.
DONALDTRUMP: Ooh, nice legs, huh?
BILLYBUSH: Oof, get out of the way, honey. Oh, that’s good legs. Go ahead.
DONALDTRUMP: It’s always good if you don’t fall out of the bus. Like Ford, Gerald Ford. Remember?
BILLYBUSH: Down below. Pull the handle.
DONALDTRUMP: Hello. How are you? Hi.
ARIANNEZUCKER: Hi, Mr. Trump. How are you? Pleasure to meet you.
DONALDTRUMP: Nice seeing you.
ARIANNEZUCKER: Pleasure to meet you.
DONALDTRUMP: Terrific. Terrific. You know Billy Bush?
ARIANNEZUCKER: How are you?
BILLYBUSH: Hello. Nice to see you. How are you doing, Arianne?
ARIANNEZUCKER: I’m doing very well. Thank you. Are you ready to be a soap star?
DONALDTRUMP: We’re ready. Let’s go. Make me a soap star.
BILLYBUSH: How about a little hug for the Donald? He just got off the bus.
ARIANNEZUCKER: Would you like a little hug, darling?
DONALDTRUMP: OK, absolutely. Melania said this was OK.
BILLYBUSH: How about a little hug for the Bushy? I just got off the bus.
ARIANNEZUCKER: Oh, Bushy, Bushy.
BILLYBUSH: There we go. Excellent. Well, you’ve got a nice co-star here.
ARIANNEZUCKER: Yes, absolutely.
DONALDTRUMP: Good. After you. Come on, Billy. Don’t be shy.
BILLYBUSH: As soon as a beautiful woman shows up, he just—he takes off on me. This always happens.
DONALDTRUMP: Get over here, Billy.
ARIANNEZUCKER: I’m sorry. Come here.
BILLYBUSH: Let the little guy in here. Come on.
ARIANNEZUCKER: Yeah, let the little guy in. How you feel now? Better?
BILLYBUSH: It’s hard to walk next to a guy like this.
ARIANNEZUCKER: I should actually be in the middle. Here, wait. Hold on.
BILLYBUSH: Yeah, you get in the middle. There we go.
DONALDTRUMP: Good. That’s better.
ARIANNEZUCKER: This is much better. This is—
DONALDTRUMP: That’s better.
BILLYBUSH: Now, if you had to choose, honestly, between one of us—me or the Donald—who would it be?
DONALDTRUMP: I don’t know. That’s tough competition.
ARIANNEZUCKER: That’s some pressure right there.
BILLYBUSH: Seriously, you had to take one of us as a date.
ARIANNEZUCKER: I have to take the Fifth on that one.
BILLYBUSH: Really?
ARIANNEZUCKER: Yup. I’ll take both.
DONALDTRUMP: Which way?
ARIANNEZUCKER: Make a right. Here we go. Right on The Days.
BILLYBUSH: Here he goes. I’m going to leave you here.
DONALDTRUMP: OK.
BILLYBUSH: Give me my microphone.
DONALDTRUMP: OK. You’re going to—oh, you’re finished?
Donald Trump, being his usual « open self », actually did a favor to women everywhere by revealing what a lot of men say behind closed doors, behind their wife’s or girlfriend’s backs, and by showing how patriarchy is still very much embedded in our culture. It is not surprising really, as Carol Adams pointed out in her preface to the Twentieth Anniversary of The Sexual Politics of Meat, mentioning Susan Faludi’s The Terror Dream about Rudy Giuliani (who strongly supports Trump):
« As Susan Faludi shows in The Terror Dream, after 9/11 the media hyped John Wayne-like masculinity, Superman-like male powers, and the hypervirility of rescuers and politicians. Thus we learned that, after the World Trade Centers fell, the first meal Mayor Giuliani wolfed down was a sandwich made of « meats that sweat ». Where there is (anxious) virility, one will find meat eating. »
But Trump is not alone of course. A few months ago when actress and activist Pamela Anderson showed up with Captain Paul Watson in the French senate to oppose Foie-Gras and the destruction of the ocean, all the sexist politicians rose up to the occasion, first to get their pictures with her and then to make the most sexist and speciesist comments. Because the two don’t function without each other, I noted two of them in particular which I translate here:
« No silicon in my foie-gras »
« This is the Assembly, we’re not here for clowns and chicks. »
These guys, whatever their country of origin have all the same thing in common. It doesn’t matter where they’re from, they are male (usually white) and they flank their patriarchal entitlement which oppresses women and non-human animals.
Trump speaking of « pussy »and « legs » is similar to those calling a cow’s or a hen’s body parts « breasts », « legs », it’s about reducing women or non human animals (mostly female animals since the animal industry wouldn’t exist without their reproductive abilities) as consumable. As Carol Adams says it very well in her preface:
« The process of viewing another as consumable, as something, is usually invisible to us. Its invisibility occurs because it corresponds to the view of the dominant culture. The process is also invisible to us because the end product of the process – the object of consumption – is available everywhere. »
What Trump and the French politicians did was shine a light (not willingly obviously) on the rampant unspoken subjects of our cultures, the patriarchal entitlement over women and animals. Animal agriculture, as Will Tuttle perfectly demonstrated in The World Peace Diet, was started by men about 10,000 years ago and the oppression of women with it.
Trump did us a favor by (unwillingly) exposing also the hypocrisy of others. Let’s not forget that he says openly with his sexism what most Republicans (and a lot of Democrats) say behind closed doors and wouldn’t admit publicly. When vice-presidential nominees Tim Kaine and Mike Pence squared off in their only debates and were asked about their religions, abortion and women’s reproductive rights in general was put to the forefront of the discussion (again by two white males who think they know better than women). Green Party’s vice-presidential nominee, Ajamu Baraka, called them « sexists ». No wonder, both Republican and Democratic parties exclude third party candidates, they might say a few truths.
The oppression of women is more subtle than Trump’s overt sexist speeches, politicians use laws to restrict women’s control over their bodies. For instance, after Texas voted very restrictive abortion laws, over half of the clinics closed down. And for those who think that would support the anti-abortion side, according to the The Atlantic, « Between 100,000 and 240,000 Texas women between the ages of 18 and 49 have tried to end a pregnancy by themselves, according to a pair of surveys released Tuesday by the Texas Policy Evaluation Project, a University of Texas-based effort aimed at determining the impact of the state’s reproductive policies. »
Patriarchy treats women as children incapable of making their own decisions about THEIR bodies. These laws, whether you agree with them or not, are made by mostly white older males who think they know better than women what women should do about their reproductive lives. What we do to non-human females is the same: we control their bodies for reproduction in order to perpetuate the same old system of slavery.
And some women are complicit within the patriarchal system. Hillary Clinton is very much pro-war, another male invented concept which has always been about obtaining resources (including women, land and animals). As part of the Clinton Foundation, Hillary didn’t denounce the fact that women within it are paid less than men. And of course, when women consume the bodies, milks and eggs of female animals, they are also participating in the sexual politics of meat.
Everything is connected and Trump’s disgusting behavior had the merit to open some discussion around at least sexism.
Sources:
In Shocking Tape Trump Boasts of Sexually Assaulting Women: « When You’re a Star…You Can Do Anything » – Democracy Now!
The Sexual Politics of Meat by Carol J. Adam on her website
With Will and Madeleine Tuttle in Geneva (Switzerland)
Note: This interview was translated in French and can be found here.
VP: You are very well known internationally in the vegetarian and vegan communities and you received numerous awards. Would you tell us a little bit about yourself as your work is not well known in France yet.
Will: My spouse Madeleine and I have been traveling now for over 20 years, presenting between 100-150 events annually, promoting vegan living throughout North America, as well as in Europe, Asia, and Australia. I’ve been a thriving, joyful vegan for 35 years now, and I’m most well-known for the best-selling book I wrote, The World Peace Diet, which has been published now in 15 languages. Earlier in my life, I was a Zen monk in Korea, and then I was an academic, with a Ph.D. from the University of California, Berkeley, focusing on educating intuition (and strongly influenced by Bergson), as well as being a professional pianist and composer.
Many others (like you Veronique!) are also contributing in beautiful ways to the benevolent vegan (r)evolution that is happening. The World Peace Diet is unique in that it gives the truly big picture of the ramifications of our routine mistreatment of animals for food, including the spiritual, emotional, cultural, historical, health, environmental, and other dimensions, so that people can grasp the enormity of both the problem and of the opportunity we have today. As more people go vegan, we will see an absolutely massive positive shift in health, happiness, sustainability, and cultural creativity. There’s nothing more important anyone can do than to make an effort to understand the ramifications of our food choices. That’s why, I believe, sales for The World Peace Diet have been so strong, and why it continues to be published around the world in other languages as well.
VP: Your book “The World Peace Diet” is a major international best-seller and is finally translated in French. What made you want to write it in the first place?
Will: In writing The World Peace Diet, one of my inspirations was to bring our culture’s routine mistreatment of animals for food and other products from the periphery of cultural concerns to the very center—to help people understand that the mentality of violence required by our most basic action—eating—is the spinning fury, hidden at the core of our culture, that generates the crises and problems we face both individually and collectively. Switching to a plant-based diet for ethical reasons is the ultimate spiritual statement in a culture such as ours that routinely and relentlessly kills over hundreds of millions animals daily for food. I feel it’s essential to bring the spiritual dimension to the vegan movement. This is the foundation of ethics, justice, and vegan living—awakening our inherent compassion and wisdom, questioning the indoctrinated disconnectedness that our culturally-imposed meal rituals impose on us, and changing our behavior to reflect our natural, deeply-held human values of respect, cooperation, and caring for others. We all know that we reap what we sow, and we all know that nonhuman animals are capable of suffering.
Going vegan is both a cause of and an effect of spiritual growth. As we nurture our bodies with organic, whole, plant-based foods, we cleanse internally, and our mind and emotions can relax, and we naturally begin to feel and understand directly the interconnectedness of all life. This essential awareness lives in all of us, waiting to be awakened. That is the spiritual journey we are on, whether we know it or not, and it is intimately connected to vegan living. As we travel and talk with folks all over the world, we hear this a lot: many have told us that upon going vegan, unexpected positive internal shifts happened, and they feel more confident, relaxed, at peace, and at the same time, a greater awareness of the underlying violence and deceit in our culture. There is a lot more on this of course in The World Peace Diet.
VP: Being your student, I have read your book several times and the chapter I still prefer is the one on Sophia. Would you explain a little what you’re talking about in this chapter.
Will: Yes, Chapter 7 is entitled “The Domination of the Feminine” and it cites two prime examples: the hen and the cow. “Dominating others requires us to disconnect from them.” Humans dominating animals and also men dominating women: this mentality of domination is probably the biggest mistake we humans make. It plays out in relationships between men and women, and also in many other ways as well. Domination requires disconnection and also reduction. Most women know how it is to be looked at as “meat” and as men, we are taught early on to look at women in that way, as we are taught to look at certain animals as well. I would not say, though, that it is easy for our species to disconnect. We have to be forced into it. I refer to a crucial aspect of our innate wisdom as Sophia, who was the Greek goddess of wisdom. This sacred feminine wisdom is brutally suppressed by forcing us as children to participate in mealtime rituals of eating blood and violence. We’ve got to remember the ferocity of the ritualized programming we have all endured. It’s tremendously powerful. From the time we lose our mother’s breast, we are forced to eat the flesh and secretions of abused animals in the most significant and relentless rituals in our culture: our daily meals. Veganism is essentially the resurrection of the feminine wisdom of Sophia within all of us, the wisdom that protects life and nurtures our children and cares for the health of our communities and our Earth.
VP: Would you tell us about one of the personal stories you mention in your book?
Will: In Chapter 14 of The World Peace Diet I describe how I went fishing, caught a couple of fish, and then had to repeatedly slam them against the floor to kill them. Looking back on it now, 40 years later, I can see that it definitely was a seminal moment in my life. I was quite an avid fisher in my youth, and was always proud when I caught some fish. When I went fishing within the new context of the spiritual pilgrimage that I went on at the age of 22, I suddenly saw fishing in a whole new light, and saw the cold, cruel violence of trickery and deceit as the blinders fell away. I suddenly felt compassion for the fish I was killing! I never fished again and within a couple of months, never ate fish in my life again either.
VP: Do you consider that the foundation for a peaceful world starts with our food?
Will: Our meals of hidden violence are devastating our Earth, torturing millions of beautiful and sensitive animals daily, and laying waste the inner landscape of our thoughts and feelings. The wars, diseases, neuroses, and crimes we see around and within us have their genesis in the wars, diseases, neuroses, and violent crimes we inflict on billions of animals routinely and completely unnecessarily. The basic sense of disempowerment many of us feel to change “the system” derives directly from our daily meals, which are the rituals that keep us as domineering agents of slavery and commodification, enslaved ourselves!
I am seeing increasing numbers of us “get” the message of The World Peace Diet and begin to share it with others, and this is the foundation of the healing of our world and of our culture and ourselves. We will continue to be merely ironic in our quests for peace, justice, and sustainability until we make the connections between animals as beings deserving of respect and these animals as products on our plates. When we authentically come into alignment with our true nature of compassion and wisdom and share this uplifting and liberating understanding with others, we will then be worthy of celebrating our lives on this beautiful and abundant planet. I encourage everyone to make an effort to understand the consequences of our food choices, to teach a community course on The World Peace Diet, and to spread the message of kindness, not just for ourselves, but for all living beings and all future generations. As they say, “We are the ones we are waiting for!”
VP: What is the important core message of your book?
Will: The essential message of The World Peace Diet is that the hidden core of our culture is herding animals for food and other products. This requires that everyone born into our culture be injected with a set of behaviors and attitudes that are not in our best interest, and are devastating to animals and to the ecosystems of our Earth. Some aspects of this set of attitudes are the mentality of disconnectedness that every meal requires, as well as the mentality of domination, elitism, exclusivism, and commodification of other living beings, and of the entire living world. Veganism is the most powerful alternative paradigm to our culture’s internal and external disease, because it’s not just theoretical, it’s solidly practical. It touches every dimension of our life: our meals, our clothing, our entertainment, and ultimately, the way we think about all others in our life. Veganism is the polar and transcending opposite of our Western culture, and it is what will, ultimately, heal that violent, oppressive, and suicidal mentality and its endless woes, and usher in a new world of undreamt possibilities of freedom, equality, and fraternity for all. We don’t have to fight against the old paradigm, though! That gives it more strength! Instead, we are called to focus on the positive changes we yearn to see, and to embody them in our thinking and behavior, and share them creatively with everyone we can.
VP: L’Association Végétarienne de France (note: The French Vegetarian Association in fact promotes veganism) is involved with the Cop 21 climate conference in Paris, what message would you like to give to all the participants of this climate conference.
Will: Victor Hugo is credited with saying that nothing is more powerful than an idea whose time has come. There is mounting evidence that global climate change may well bring an inconceivable catastrophe to humanity and to the Earth within the next century. It turns out that the main driving force behind global climate change is also behind human disease, environmental pollution, massive animal cruelty, and the whole range of dilemmas we are attempting to solve. The routine confinement and slaughter of millions of animals every day for food is catastrophic and must be explicitly addressed at COP21.
The most forcibly ignored cause of global warming is eating meat and dairy products; it’s the greatest source of nitrous oxide, a greenhouse gas 297 times more powerful than carbon dioxide, as well as methane gas, which is 30 times more powerful. The science on this is unequivocal, and in addition, eating animals requires massive amounts of fossil fuel inputs, directly pumping carbon dioxide into the atmosphere. We are transporting over seventy percent of our corn, soybeans, oats, and other grains to animals, pumping water to irrigate these fields, manufacturing millions of pounds of fossil fuel- based fertilizer and pesticides, and housing and slaughtering billions of animals yearly. The end result of all this is that while it takes only two calories of fossil fuel to produce one calorie of protein from soybeans, and three calories for wheat and corn, it takes 54 calories of fossil fuel to produce one calorie of protein from beef.
The primary driving force behind deforestation is cattle grazing and clearing land to grow soybeans and other grains to feed factory-farmed chickens, pigs, and fish. This is a further major contributor to global warming. In addition, sixty percent of our fish are now factory-farmed, causing severe water pollution and genetic damage to wild fish populations. Our limitless demand for fish that are used for feeding factory-farmed fish, birds, and mammals has brought our oceans to the brink of collapse. As the threat of global climate destabilization grows, we will hopefully begin to realize that the most effective way to reduce greenhouse gas emissions (and environmental pollution) is to reduce meat and dairy consumption.
Research has also revealed that buying locally grown meat, eggs, and dairy is not significant in its impact on our carbon footprint. Additionally, as the recent documentary Cowspiracy demonstrates, eating “free-range” and “organic” meat, dairy, and eggs does not substantially reduce greenhouse gas emissions, because free- range cattle, for example, are not fattened as quickly as feedlot cattle, so they cause a greater greenhouse gas footprint in many cases.
To their credit, more journalists are coming forth, encouraging people to reduce meat and dairy consumption to save the Earth from climate break- down. Let’s amplify their call! The situation is critical. As the Worldwatch Institute has bluntly concluded, “It has become apparent that the human appetite for animal flesh is a driving force behind virtually every major category of environmental damage now threatening the human future.”
VP: I know you travel a lot around the world giving lectures to packed rooms. What would be a message you would give to a French audience?
Will: The main message of The World Peace Diet is to make essential connections that haven’t been made before. We have all been taught to disconnect and to practice disconnecting by our culturally mandated food practices. My work is to address this nearly invisible mentality of exclusion and its effects from many perspectives—the historic, psychological, sociological, spiritual, and ecological. What I say is not new. Pythagoras, Buddha, Da Vinci, Tolstoy, Einstein, Schweitzer, Gandhi, and many others have all said the same things, but more as aphorisms. The World Peace Diet is the first book to go into the connections in depth and show the big picture of our culture.
I feel that French people have, in many ways, a natural affinity to the vegan message. The French people are known for their sense of respect for nature and for their love of fine cuisine and their sensitivity to the romantic and loving aspects of life. Vegan living embraces and nurtures all these dimensions of our life, and also contributes to more healthy familial and social relationships. The French Revolution exemplified the idealism that the French people are capable of, and again, veganism is a deep and heartfelt dedication to the ideals of liberty, equality, solidarity, and caring, all of which are dear to the hearts, historically, of the French people. There is also the spiritual yearning that has characterized many aspects of French culture. To grow spiritually, we are called to question the official narratives of violence, and understand our cultural programming. This has been taught by Voltaire, Rousseau, Pascal, Camus, Sartre, Hugo, de Beauvoir, Bergson, Comte, Teillhard de Chardin, Durkheim, Weil, and many other remarkable French philosophers and writers.
VP: Thank you Will for all your inspiring comments. Is there anything you would like to add?
Will: Until we become aware, it’s difficult to change, but with awareness, we can grow in wisdom and contribute to a healthier and more harmonious world. The World Peace Diet points out the roots of our dilemmas and suffering, hidden in plain sight. Its main message is that we have been deceived by our cultural conditioning into seeing ourselves as essentially predatory, and by relentlessly eating like predators, we have created predatory economic and social institutions that create enormous suffering. When we awaken to our true nature, we see clearly that our greatest joy and satisfaction come in blessing, cooperating, creating, giving, encouraging, loving, protecting, and caring. We see the interconnectedness of all living beings, and can awaken to the deep spiritual truths that bring authentic freedom.
Note: Cet article est traduit et adapté de l’Anglais. Je l’ai originellement publié sur le site Américain: The Flaming Vegan.
J’ai été élevée en France, le pays du fromage et, toute ma vie, j’en ai mangé tous les jours jusqu’à ce que j’ai environ 36 ans. Ma région, l’Auvergne, a produit plus de variétés de fromage que tout le reste du monde combiné. Nous avions du Boursin, de la Fourme d’Ambert, du Brie (mon préféré) et des centaines d’autres variétés de fromages que les Américains ne connaissent probablement pas à moins qu’ils fassent leurs courses à « Whole Foods » (grande chaine de produits naturels et bios similaire à Bio-Coop). Quand j’étais enfant, ma mère nous conduisait à la ferme d’à côté, où nous ne faisions pas seulement que d’acheter du fromage fraîchement préparé, mais aussi du lait frais juste littéralement trait d’une vache. C’était la petite ferme typique de l’époque. Le lait était encore chaud et crémeux quand nous l’apportions à la maison. Entant qu’enfant, je vivais la vie rurale française typique de ma culture. Je n’avais aucune notion de l’idée qu’il puisse y avoir toute anomalie à ces rituels. Ils étaient culturellement acceptés comme normaux. J’adorais « mon » fromage.
Manger du fromage en France est à peu près aussi culturellement enracinée que le hamburger l’est pour les Américains. Les gens me demandent parfois si ça me manque. Voici mes réponses:
Les humains sont des mammifères et de la famille des grands singes. Fondamentalement, nous sommes des mangeurs de plantes. Notre système digestif et nos dents en sont la preuve. Nos soit-disant canines ne pourraient jamais arracher la chair des animaux et je ne vais pas perdre mon temps à débattre les omnivores qui croient aux mythes du chasseur carnivore. Comme tous les mammifères, les femelles de notre espèce produisent du lait pour leurs bébés. Les autres mammifères font de même pour leurs petits.
Il y a environ de 8 000 à 10 000 ans, les cultures d’élevage ont commencé à asservir des mammifères tels que chèvres, moutons et un peu plus tard les vaches et autres animaux, afin de prendre le contrôle de leurs sécrétions corporelles et de leur chair. Au lieu de vénérer les animaux comme des êtres vivant à nos côtés, nous les avons réduit à des objets. A ce titre, cette société patriarcale a également pris le contrôle du corps des femmes et les a déclassées en citoyennes de deuxième classe et la production de machines à bébés. Jusqu’à lors, la plupart des sociétés néolithiques étaient surtout égalitaires avec les femmes jouissant de droits égaux aux hommes. La plupart des gens ne savent pas que des femmes ont enseigné de célèbres philosophes grecs comme Aristote ou Platon. Les deux conséquences de cette culture de l’élevage sont directement liées l’une à l’autre. Avec ces nouvelles « habitudes » culturelles, il est devenu accepté comme normal de manger les sécrétions mammaires (et la chair) d’autres mammifères. Cependant, dans la nature, aucun autre mammifère prend volontairement le lait d’une autre espèce. Seuls les humains ont transformé cela en un comportement « normal et accepté » défiant ainsi les lois de la nature. En fait, les humains vont jusqu’à manger les produits mammaires d’autres mammifères à l’âge adulte. Ce n’est également pas pratiqué par d’autres mammifères dans la nature. Ils nourrissent leurs petits avec le lait qui est conçu pour leurs espèces, puis ils sont sevrés. Les mères humaines nourrissent leurs bébés avec leur propre lait spécialement conçu naturellement mais ensuite passent au lait d’une autre espèce et le cycle vicieux de la dépendance est lancé.
Nous endoctrinons nos enfants à accepter l’exploitation d’autres êtres commençant par cette étrange rituel après la naissance suivie en ajoutant, quand ils sont tout petits des aliments « solides » comme la chair des animaux. Une fois que nous sommes adultes, nous sommes tellement endoctrinés que nous ne voyons même pas que c’est anormal et psychotique si nous ne commençons pas à interroger nos rituels.
Nos gouvernements poussent également cette dépendance sur nous grâce à des politiques comme les programmes de l’USDA (Département de l’Agriculture aux USA et en France la loi obligeant les enfants à consommer des produits d’origine animale dans les écoles) et en allant jusqu’à travailler avec des multinationales pour pousser les produits laitiers sur les consommateurs. Cela contribue à davantage de souffrances pour les animaux, les taux croissants d’obésité (le fromage est de la graisse concentrée) et pour créer plus de déconnexion pour nous garder docile. Quelle meilleure façon d’empêcher une population de se révolter que de la garder accro à une drogue. Si la drogue est socialement acceptée, c’est encore plus facile. Les entreprises savent que le fromage crée une dépendance et elles le poussent consciemment sur nous.
Comme d’autres mammifères herbivores, nous devons reconnaître qu’il n’y a rien de fondamentalement normal à manger et boire les sécrétions d’une autre espèce. Nos plus proches cousins génétiques, les gorilles, ne boivent pas autre chose que le lait de leurs propre espèce et passent ensuite aux plantes quand ils sont sevrés. Nous avons perdu le contact avec notre compréhension de l’ordre naturel et de ce qui devrait constituer notre nourriture. D’autres animaux sont profondément en contact avec leur vraie nature. Mais les humains vont constamment contre nature pour des raisons d’égoïsme, de commodité et de goût et parce qu’ils sont dépendants physiquement et socialement.
Les produits laitiers ne sont pas seulement non-naturels pour les humains, mais ils s’avèrent cancérigènes et créent des dépendances au moins équivalentes à la drogue. La recherche du Dr Neal Barnard sur la dépendance au fromage en particulier, est fascinante. Quand les gens soulignent qu’ils aiment leur fromage, je souligne que leurs cerveaux sont simplement drogués. Le fromage et tous les autres produits dérivés des sécrétions bovines contiennent des casomorphines, principalement la caséine. Le mot « morphine » est le mot qui importe. Tous les mammifères produisent des casomorphines, y compris les mères humaines, afin de contribuer à renforcer le lien avec leur enfant après la naissance. C’est un composé normal du lait maternel.
Cependant, le lait des mères humaines est parfaitement conçu pour les bébés humains et le lait d’une mère bovine est conçu pour évoluer un veau d’environ 40 kilogrammes à plus de 500 kilogrammes en quelques semaines. Le lait de vache est très concentré en casomorphines, en particulier lorsque transformé en fromage, et cela crée une substance de dépendance qui garde les gens accrochés à elle. C’est pourquoi les gens quittent souvent la consommation du fromage en dernier quand ils deviennent végétaliens parce que c’est la dépendance souvent la plus difficile à briser. C’était mon cas. Comme le Dr Barnard explique:
« Le lait de vache ou le lait de toute autre espèce, pour cette question, contient une protéine appelée caséine qui se brise lors de la digestion pour libérer toute une série d’opiacés appelés casomorphines. Une tasse de lait de vache contient environ six grammes de caséine. Le lait écrémé contient un peu plus, et la caséine est concentrée dans la production de fromage « .
Après être devenue végétalienne, j’avais encore de fortes envies de produits laitiers. Même après deux ans, mon endoctrinement culturel et physique au fromage était toujours présent. Vous pouvez vous demander comment j’ai réussi à éviter de céder à mes envies.
L’esprit doit toujours être plus forte que le corps pour décider quel est le prochain plan d’action. Conduisez-vous votre voiture ou est-ce que votre voiture vous conduit? Je n’ai pas cédé à mon corps parce que mon corps devait céder à ma nouvelle prise de conscience de ce qui était bon ou mauvais. Je ne pouvais pas céder à toute dépendance qui pourrait nuire à un autre être sensible. Les habitudes commodes sont de mauvaises excuses pour la misère infligée à d’autres êtres. Toutes les dépendances peuvent être brisées avec un peu de courage et de la fermeté sur soi-même. Si je peux briser une habitude de plus de 36 ans, ancrée dans les mœurs, sûrement tout le monde le peut. Je n’ai pas de pouvoirs spéciaux!
Il est également important de réaliser que la toxicomanie n’est pas la même chose que les besoins biologiques. Nous n’avons pas biologiquement besoin de manger du fromage ou du lait. Nous devons détoxifier nos corps et nos esprits de cette dépendance. Les gens qui ne se sentent pas physiquement bien quand ils deviennent végétaliens ne réalisent pas qu’ils ont à se débarrasser d’une vie entière de malbouffe et qu’il peut être normal de se sentir pire avant de se sentir mieux. Si vous pensez que manger du fromage vous fait vous sentir mieux, vous agissez essentiellement comme quelqu’un qui essaie d’arrêter de fumer, mais se sent mieux quand il a à nouveau une cigarette parce qu’il ne peut pas supporter les effets de sevrage de la cessation de cigarettes. Et vous ne diriez pas que le tabagisme est un besoin biologique.
Les laits de vache ou de chèvres n’ont aucune par dans le régime alimentaire normal d’une personne et ils cachent l’immense souffrance des mères sur les fermes laitières, que l’on parle des fermes industrielles ou des fermes biologiques à petite échelle. La plupart des gens qui deviennent végétariens croient que c’est suffisant. Très souvent, ils ne réalisent pas que la souffrance des vaches dans les fermes laitières est bien pire que les vaches destinées à être tuées pour leur chairs. Je ne veux pas placer des degrés de souffrance et vous faire croire que l’un est plus acceptable que l’autre cependant. Il n’est pas acceptable de faire souffrir un autre être sensible pour des raisons de goût, de commodité ou d’habitude. La souffrance est la souffrance.
Pour être obligée de produire du lait, une vache doit être continuellement enceinte sur ce que l’industrie appelle (aux USA) « rape racks » ou « rangées de viol » (pour être approximatif). L’insémination forcée n’est rien d’autre que du viol car elle nécessite que la pauvre mère soit confinée pendant que quelqu’un insère un long bâton dans son vagin pour l’inséminer. Et si obliger une vache à endurer cela ne suffit pas, après qu’elle est donné naissance, son bébé lui est retiré et mis dans un espace de confinement si il est de sexe masculin. Il sera enchaîné à la caisse, incapable de tourner ou de se déplacer beaucoup, nié le lait riche en fer de sa mère sciemment pour que sa chair devienne « tendre » pour plaire à la volonté des humains pour sa chair de bébé. Si le bébé est une femelle, elle sera probablement mise sur la ligne de production aux côtés de sa mère. Les vaches crient pour leurs bébés pendant des jours et leur esprit est brisé de plus en plus avec le cycle interminable des grossesses forcées. Finalement, elles sont si physiquement maltraitées qu’elles deviennent, comme le dit l’industrie, « vidées » quand elles sont encore très jeunes, à environ 5 ans d’âge, au lieu de vivre jusqu’à 25 ans comme elles pourraient normalement le faire dans la nature. Leurs corps épuisés et violentés sont ensuite envoyés à l’abattage pour la viande de basse qualité.
Il est également ironique que la littérature scientifique montre que les enfants élevés au lait de vache au lieu du lait maternel développent des carences en fer de la même manière que nous donnons des carences en fer à veaux enlevés à leurs mères. Ce que nous faisons aux autres animaux, nous le faisons à nous-mêmes.
Dans le monde humain, des millions de femmes dans le monde n’ont pas le contrôle de leur propre corps. Leur culture, prédominément patriarcale les obligent à accepter un grand nombre de naissances. Ce que nous faisons pour les mères vaches, nous le faisons pour les mères humaines aussi. Tout est relié. C’est un fait que les femmes qui sont éduquées ont plus de control sur leurs corps et leurs taux de naissances descendent de manière significative. Lorsque les gens sont instruits sur ce que nous faisons aux vaches, nous verrons la même prise de conscience. Si vous mangez du fromage, réalisez que ce n’est pas «votre» fromage, mais les sécrétions corporelles d’une personne dont la vie est une misère.
En tant que femme, comment pourrais-je continuer à manger les produits d’une autre femelle et soutenir son exploitation?
Nos corps sont parfaitement conçus pour la digestion des plantes, mais pas des produits animaux qui sont acides et derrière toutes les principales maladies chroniques que nous avons, du diabète au cancer. Certains, comme la Weston Price Foundation (1) voudraient nous faire croire que les produits laitiers font partie d’une alimentation naturelle et partie de notre alimentation ancestrale et devraient donc être dans notre alimentation moderne. Ils ridiculent la consommation de soja naturel même si le soja a été dans le régime humain des milliers d’années avant que les vaches perdent leur liberté afin que nous puissions voler leur nourriture pour bébé. La Weston Price Foundation soutient directement l’industrie de la viande et les produits laitiers. Ils sont à peu près aussi fiable que le USDA (ou le gouvernement Français) lorsqu’il s’agit de recommandations alimentaires.
Nous n’avons pas besoin de consommer des produits de viol (ou tout autre produit d’exploitation). Nous n’avons jamais eu autant de choix. Nous avons plus de variétés de laits à base de plantes que les personnes dépendantes des casomorphines ont (surtout aux USA mais ca se développe en Europe).
Tous les aliments d’origine animale sont une forme de dépendance. Comme le Dr Barnard le souligne:
« La raison (pour la dépendance) peut être physique, tout comme il semble l’être pour le chocolat ou le fromage. Les chercheurs britanniques ont constaté que les médicaments bloqueurs d’opiacés coupent l’appétit pour le jambon de dix pour cent, assomment l’envie du salami d’environ vingt-cinq pour cent, et la consommation de thon est coupée de près de la moitié. En d’autres termes, une personne peut encore en manger une partie pour apaiser la faim ou tout simplement par habitude. Mais les bloqueurs d’opiacés assomment le produit chimique qui provoque l’envie de certaines nourritures, réduisant la tendance à le choisir « .
Il est temps pour les médecins, les diététistes, conseillers et autres professionnels de dire enfin la vérité ou de reconnaître la vérité que l’intolérance au lactose n’existe pas. La majorité de l’humanité, en particulier les personnes d’origine africaine, hispanique et asiatique, ne peut pas tolérer le lait à l’âge adulte. Ce n’est pas une maladie, c’est normal. Nos corps ne sont pas censés tolérer AUCUN lait une fois l’enfance passée. Les humains ont besoin de grandir et d’arrêter de refuser d’être sevrés.
Le lien puissant qui résulte de manger des casomorphines en tant que bébé est probablement responsable en partie de notre dépendance au lait de vache. Nous refusons d’abandonner inconsciemment nos liens avec nos mères et de grandir. Comme le Dr Barnard a également dit:
« Il semble que les opiacés en provenance du lait maternel produisent un effet calmant sur l’enfant et, en fait, peuvent être responsables d’une bonne mesure de la relation mère-enfant. Non, ce n’est pas que berceuses. Les liens psychologiques ont toujours un lien physique sous-entendu. Qu’on le veuille ou non, le lait maternel a un effet de drogue sur le cerveau du bébé qui assure que le bébé va se lier avec maman et continuera à taiter sa mère pour obtenir les nutriments dont tous les bébés ont besoin. Comme l’héroïne ou la codéine, les casomorphines ralentissent les mouvements intestinaux et ont un effet anti diarrhéique évident. L’effet des opiacés peut expliquer pourquoi les adultes trouvent souvent que le fromage peut être constipant, tout comme les analgésiques opiacés peuvent l’être. »
Est-il donc étonnant que notre société tolère des politiciens infantiles et un divertissement de bas étage? Il semble y avoir un déni à l’idée que nous devons laisser nos mères pour grandir et nous projetons cette nécessité irrationnelle en consommant le lait d’autres mères et en transformant les vaches en mères de remplacement. Si je demandais à quelqu’un qui aime les produits laitiers pourquoi il croit que sa mère est une vache, il me traiterait de folle. Mais c’est exactement ce que des millions de gens font tous les jours. Nous traitons également les mères bovines comme des millions de mères humaines sont traitées à travers le monde: mal.
Nous vivons dans une société patriarcale et infantile qui joue avec des armes de destruction massive comme si elles étaient des jouets pour enfants. Je crois que cette immaturité est directement liée à nos habitudes alimentaires infantiles et notre déconnexion de notre vraie nature. Il est temps de reconnaître que le lait de vache et le fromage ne sont rien d’autre que des drogues toxicomanogènes autant que la chair animale, les œufs, les cigarettes, l’alcool, etc. Rien de bon ne provient de continuer dans cette voie et nous continuons de le faire à notre plus grand péril.
Nous avons aussi beaucoup de fromages et laits à base de plantes et je ne vois aucune excuse valable pour maintenir la consommation de ces «produits» de torture et de misère. Bien que je ne mange plus de nombreux aliments transformés et préfère manger des aliments naturels non transformés comme les légumes, le fromage végétalien était un moyen très utile pour moi d’être « sevrée » de ma dépendance aux sécrétions bovines au départ. Il est facile de trouver Dayia (aux USA) dans de nombreux magasins. En France, il y a des fromages végétaliens à la Bio-Coop ou sur Internet sur des sites comme Un Monde Vegan. Ils sont généralement dans la section fromagère et la plupart des gens ne savent pas nécessairement que c’est végétalien. Faire une recherche en ligne pour le fromage végétalien ou même des recettes de fromage végétalien produira des milliers de ressources. Je n’essaie pas de vous vendre quelque chose ici, mais montrer que nous avons un large choix qui n’était même pas disponible il y a seulement 10 ans. Quelque soit les excuses que vous avez encore de consommer du fromage à base animale, ce n’est tout simplement pas et n’a jamais été valide en premier lieu. Vous devez décider aujourd’hui que vous ne pouvez pas rester accro à quelque chose qui n’est pas naturel dans votre alimentation et, qui va tôt ou tard produire des conditions de santé dangereuses à votre corps. Le lait de vache est lié au cancer du sein, le cancer de la prostate, le diabète de type 1 chez les enfants, etc … Le lait ne fait pas de bien au corps du tout!
La meilleure façon de décrocher d’une drogue est de l’arrêter. C’est tout! Si vous donnez à votre corps une «pause de fromage » pendant au moins 30 jours, vos papilles se réadapteront. Au moment où vous remangerez ces produits, vous ne les trouverez plus attrayants. Méfiez-vous des envies psychologiques que votre cerveau va projeter sur vous pendant quelque temps (comme c’est arrivé pour moi). Mais si vous êtes ferme avec vous-même et votre engagement à une vie totalement sans cruauté, vous ne pouvez faire rien de moins que cela. Manger un régime végétalien avec des aliments entiers et non transformés sera aussi vous mettre sur la bonne voie car il vous aidera à éliminer les dépendances, non seulement à des produits laitiers ou de chair, mais aussi le sucre, le sel et la graisse des aliments transformés.
Quand les humains décident enfin de grandir et de renoncer à ces habitudes enfantines, nous allons enfin avoir un changement de conscience et de maturité. Jusque-là, l’exploitation d’autres êtres continuera d’être lié à l’exploitation d’autres êtres humains. Tout est lié.
Sources:
– « The World Peace Diet » (Nourrir la Paix) par le Dr. Will Tuttle, qui a un long chapitre sur les origines de notre société d’élevage capitaliste moderne. Le livre est traduit en Français.
– « The Chalice and the Blade » (La Calice et l’épée) par Riane Eisler qui détaille les sociétés centrées sur les Déesses et l’égalitarisme du néolithique. est référencé, entre autres, par Will Tuttle (ci-dessus).
– Le Dr Neal Barnard a plusieurs articles et livres sur les propriétés addictives des casomorphines dans le fromage. Son plus important sur les dépendances alimentaires est : Breaking The Food Seduction: The Hidden Reasons Behind Food Cravings–And 7 Steps To End Them Naturally, malheureusement pas traduit en Français à ce jour.
– Voir aussi l’article du Dr Barnard sur PCRM.org sur les dépendances au fromage (en Anglais).
– Mon article sur le soja : Soy Beans (pour l’instant pas traduit)
– Reflections on the Weston Price Foundation de John Robbins en Anglais.
(1) La Weston Price Foundation est une organisation à non profit et qui promouvoit le travail du dentiste le Dr. Weston Price. Les fondateurs de cette organization ne croient pas que les produits d’origine animale ne soient un problème sur la santé et encouragent sciemment la consommation énorme de viande, de lait et autres produits d’origine animale. Ils ont aussi derrière beaucoup de désinformation sur le soja.
« Tout consommation d’œufs (comme toute consommation de produits laitiers) perpétue l’idée qu’il est moralement acceptable d’utiliser les animaux, et d’exploiter les systèmes reproducteurs féminins. Consommer des œufs de toutes poules envoie un message puissant et dangereux: Il normalise la pratique de contrôler et de marchandisation de l’organisme et des processus de reproduction féminin, et il légitime la pratique de l’élevage des animaux sensibles en tant que propriétés, pour exploiter leur chair et leur sécrétions dont nous n’avons pas de besoin biologique à consommer. » ~ Robert Grillo – Free from Harm
Le refrain spéciste: « Je ne mange pas des œufs industriels mais j’élève des poules et elles sont bien traitées, donc si elles ne souffrent pas, pourquoi je ne mangerais pas leurs œufs. »
Comme beaucoup de mythes de l’exploitation animale, le mythe de la poule « heureuse » et contente de « donner » ses œufs perdure dans l’entendement général. En tant que végane de longue date et sachant ce que sont les œufs, nutritionnellement, et surtout éthiquement, je crois qu’une petite revue de la vérité pour les accrocs d’ovaires animales s’impose.
Les origines des poules:
Les ancêtres des poules et des coqs ont vécu et vivent encore dans les forêts tropicales ou ils ont évolué depuis des milliers d’années. Leurs instincts sont formés à la liberté de mouvement dans des écosystèmes complexes et non dans des cages, jardins ou semblants de « nature » dans le poulailler de quelqu’un. La notion que les poules (qui n’ont rien perdu de leurs instincts malgré les manipulations génétiques faites par les humains) peuvent être « heureuses » dans la poulaillerie faite maison d’un éleveur amateur et encore moins d’une ferme industrielle est ridicule. Comme tous les êtres vivants, les poules veulent suivre leur nature et avoir une grande liberté de mouvement pour former des relations complexes et hiérarchiques normales pour elles et élever leurs bébés. L’orgueil humain qui pense toujours savoir ce qui est « bon » pour d’autres êtres sensibles est une fois de plus mal placé. Il dit prétentieusement que les poules ne sont là que pour « donner » des oeufs et c’est tout. Mais, comme les chiens et les chats (et tous les animaux de la planète), elles ont des charactères et personalités uniques et forment des relations avec les autres.
Il est notamment prouvé par toute personne ayant travaillé dans des sanctuaires d’animaux de fermes que les poules, une fois sorties de leur enfer (ou elles n’ont généralement connu que les cages depuis leur naissance) retrouvent rapidement leurs instincts naturels même si elles n’ont jamais été dans la nature. Et j’ai pu le constater moi-même en visitant le sanctuaire The Gentle Barn en Californie à plusieurs reprises.
Manger des œufs est du sexisme:
L’exploitation animale repose sur l’exploitation du système reproductif des animaux femelles. Les poules (et autres volailles), représentant 90% de la production mondiale, sont les femelles les plus exploitées pour leur système reproductif sur la planète. Dans un monde patriarcal, ce n’est pas une surprise. Ce que l’on fait aux animaux se fait tôt ou tard sur les humains. Vu que la majorité des animaux d’élevage sont femelles, est-ce donc étonnant que l’on voit autant de violence également envers les femmes dans le monde? Tout est connecté. Une mentalité (originellement masculine) d’exploitation de la vie animale est automatiquement appliquée à l’être humain. Les mâles, bien entendu, sont tués à la naissance (dans l’élevage pour les œufs) pendant que d’autres (manipulé génétiquement différemment) sont élevés pour leur chair. Mais il n’en reste pas moins que la grande majorité des animaux mâles ne sont d’aucune utilité pour l’être humain (donc tués) dans sa mentalité élitiste d’exploitation et que ce sont principalement les femelles qui sont exploitées, mutilées (coupage des becs, etc.) et souffrent le plus longtemps.
Pondre un seul oeuf représente un très gros effort physique pour une poule car c’est entre 24 et 26 heures de travail physique. Pour chaque œuf produit, une poule perd 10% du calcium logé dans ses os (qui sert à la formation de la coquille) et donc, dans la nature, les poules sauvages pondent seulement entre 6 et 15 œufs par an et uniquement au printemps. On est à milles lieues de l’intense demande qui est faite sur elles 365 jours par ans et 24 heures sur 24 pour produire quelque chose qui n’a rien à faire dans le corps humain. Et c’est aussi pourquoi les os des poules d’élevages se cassent facilement. Elles souffrent d’énormes problèmes d’ostéoporose dus à la perte du calcium et cela tue entre 30 et 35 % d’entre elles dans les élevages industriels.
L’industrie massacre globalement chaque année 6 milliards de bébés mâles. Et même si des pays comme l’Allemagne arrêtent de les broyer (ce qui est évidemment plus « humain »), c’est une goute dans un océan de violence. Arrêter de broyer ces bébés est évidemment moins cruel mais cela ne va que rassurer les consommateurs sur l’idée que manger des œufs est maintenant « plus humain » et donc leur donner une excuse de plus pour continuer à les manger. Cela n’aide pas les animaux globalement car ils restent toujours exploités futilement et sans nécessité.
Les bébés que les gens veulent élever dans leur jardin viennent de plus des mêmes couvoirs industriels que leurs frères et sœurs de l’industrie. Autrement dit, en achetant des poussins de ces couvoirs, on donne de l’argent à une industrie qui tue des millions de poussins mâles chaque année et n’est rien d’autre qu’une usine à bébés. En quoi est-ce donc éthique?
De plus quelle est réellement la motivation psychologique des gens qui veulent avoir des poules? Comme le dit mon ami et écrivain Charles Horn:
«Si le désir est là pour manger les œufs, est-ce que cela va consciemment ou inconsciemment aller dans la décision d’adopter en premier lieu? Si oui, l’intention n’a jamais été uniquement de fournir un refuge; c’était aussi une intention d’exploitation. »
Péritonite de jaune d’œuf
« Si les choses se versant de cette poule (photographiée ici lors d’un examen post-mortem) vous rappelle les œufs brouillés, vous n’êtes pas loin du compte. Ce que vous voyez est plus d’une livre de matière d’œuf non passée qui a pourri à l’intérieur de cette poule et qui l’a tuée à cause d’une condition bien connue appelée « péritonite de jaune d’œuf (Tumeur péritonique vitellus) » , un trouble de la reproduction extrêmement commun, et un tueur fréquent des poules utilisées pour leurs œufs. La péritonite est le résultat de la rupture de la carapace d’œufs minces ou autrement malformés dans l’oviducte. Les œufs à carapace minces sont communs dans les poules pondeuses parce que les oiseaux n’ont pas les réserves de calcium suffisantes pour produire les taux élevés constants de coquilles qui leur est imposé dans la surproduction. Lorsque les œufs de poules cassent à l’intérieur, cela conduit à une accumulation de matière d’œuf en décomposition dans l’oviducte et l’abdomen.~ Robert Grillo – Free from Harm
Mais sauver les poules ne leur évite pas toujours de cette maladie horrible. Mon ami Jordan Wyatt de la Société Végane d’Invercargill en Nouvelle Zélande sauve des poules et prend soin d’elles (et il ne mange pas leurs œufs) et a à plusieurs reprises vu la souffrance des poules dues aux conditions dont elles sont venues. Cette maladie (et d’autres) est devenue routine pour lui.
Qu’est-ce qu’un œuf?
Les poules ont un cycle qui peut être quotidien pendant certaines périodes de l’année. Comme les femmes, les poules ont des ovaires, mais seulement l’ovaire gauche se développe pleinement. Cet ovaire envoie un jaune sur sa trajectoire. Cette forme de jaune que nous connaissons en fait comme un « blanc d’œuf », se déplace à travers le tractus génital dans la glande de la coquille. La coque prend environ 21 heures pour se former et produire un œuf, non fertilisé. Ainsi, une «menstruation» humaine est un cycle de reproduction non fécondé et les œufs à l’épicerie sont les cycles de reproduction non fécondés d’une poule. Pour obtenir un œuf fécondé, le cloaque de la poule doit être fécondé par le sperme du coq. On ne peut pas être plus clair.
Les supposés bénéfices nutritionnels des œufs:
On nous bombarde de publicités ventant les bienfaits des œufs. Oui, les œufs contiennent de la B12, des protéines, certaines vitamines comme la vitamine D et effectivement, tout cela est important. Mais les œufs, ce sont aussi des risques de contamination de salmonelle (due à la fragilité des coquilles), 70% de calories en gras saturés, aucune fibres et 200 milligrammes de cholestérol chaque jour qu’ils sont mangés. Le soit disant bénéfice de la B12 ignore le fait que la B12 est avant tout une question d’absorption plus que de quantité (seulement 5 microgrammes par jour, ce qui est minuscule). Un végan prenant des aliments renforcés en B12 (en quantité suffisante) ou un supplément absorbe bien mieux qu’un omnivore, sur un régime fortement carné qui mangent des œufs pour la B12 (ou autre soi-disant bénéfice).
Au delà de ça, la consommation d’œufs, disons 1 et demi par jour, augmente les risques de cancer du colon par cinq, le cancer du rectum et le cancer de la vessie. Le cancer de la prostate peut augmenter jusqu’a 81 % pour les hommes qui mangent régulièrement des œufs. Une large consommation d’œufs multiplie les risques de diabètes de 68 à 77 % chez les femmes notamment. Les risques de complications cardiovasculaires peuvent augmenter jusqu’a 83% et provoquer des crises cardiaques. Et si l’on ajoute le problème des protéines animales qui sont acides et vont a l’encontre de nos besoins d’alcalinité, les œufs sont clairement faits pour créer des poules et non nourrir les humains. Le blanc d’œuf, supposément meilleur pour la santé, n’est rien d’autre que la structure qui fabrique le corps du poussin (si l’œuf est fécondé).
Les œufs provenant de poules sauvées de l’élevage:
Ceux qui sauvent et adoptent des poules se trouvent face à un autre dilemme éthique. Est-il éthique de manger les œufs des poules que l’on sauve?
Il y a une énorme différence entre une poule sauvage et une poule domestique. Une peut vivre jusqu’a 30 ans dans la nature, tandis que l’autre, si elle supporte la phase d’exploitation de ses organes reproductifs pendant 2 ans, pourra peut-être vivre environ 4 à 6 ans. Les poules sauvages pondent des œufs pour une seule raison, la reproduction, comme d’autres animaux, et donc elles pondent rarement. Encore rien à voir avec l’exploitation que l’on inflige a celles que nous utilisons.
« Nous estimerions qu’il serait inacceptable de, par exemple, sauver un chien utilisé pour les combats (de chiens) et de faire valoir que, vu qu’il est déjà formé au combat et a grandi en se battant, en échange de l’adopter et de lui offrir un refuge, nous lui permettons de lutter contre d’autres chiens et placer des paris sur lui. Ou peut-être nous pouvons le laisser être un chien de garde quelque part ce qui pourrait le mettre en danger. Il pourrait ainsi ‘gagner sa subsistance’, car il va être un combattant toute façon. Mais bien sûr, nous n’utiliserions jamais cette logique avec un chien sauvé. Même si nous ne sommes pas la cause directe de la souffrance de la poule, en mangeant ses œufs, nous bénéficions de ce qui la fait souffrir, c’est a dire, une reproduction » truquée « , qui ne serait même pas possible sans les pratiques de manipulations génétiques et de reproduction à l’échelle industrielle dont nous affirmons déjà l’opposition, au motif qu’elles sont horriblement cruelles . » ~ Robert Grillo – Free from Harm
Le système reproductif des poules est effectivement « truqué ». Il n’a rien de comparable ou de normal comparé à celui de leurs cousines sauvages. Nous sommes responsables de la souffrance de ces poules. Imaginez un instant que l’on force les femmes à avoir des enfants constamment. Vous ne diriez pas, c’est ok de les héberger en échange d’avoir des enfants sans arrêt.
Mais si l’on regarde bien, en fait, n’est-ce pas familier? N’est-ce pas ce que des millions de femmes subissent au sein du monde patriarcal de certaines parties du monde? Dans notre monde aseptisé et dominé par la médecine masculine, les femmes ne savent plus déterminer leur moment de fécondation comme le font les femelles animales dans la nature. Pourtant, ce sont des connaissances ancestrales que nos sages ancêtres connaissaient. La médecine étant dominée par les hommes, la sagesse et la connaissance féminines ont été éliminées. De même, nous le faisons avec d’autres animaux et nous nions leurs besoins naturels et innés et ce qui devrait être normal pour eux. Nous utilisons les mêmes attitudes réductionistes pour les corps des femmes comme pour les corps des animaux femelles.
C’est la domination du féminin dont Will Tuttle parle dans son best-seller « The World Peace Diet » (Nourrir La Paix) et qui est derrière une grande partie des problèmes éthiques qui nous font face vis-à-vis des animaux ET des femmes dans une société dominée par la mentalité d’exclusion et d’exploitation masculine.
« L’idée clé est que la révolution qui est arrivé il y a 8 000 à 10 000 ans quand nous avons commencé à posséder des animaux pour l’alimentation et commencé à dominer spécifiquement les femelles pour que nous puissions prendre leurs bébés et essayer de manipuler leurs modes d’accouchement est ce que je pense est allé avec le changement dans la façon dont les hommes ont vu les femmes. Je pense que, jusqu’à ce point – et cela a été discuté par quelques anthropologues – les femmes étaient très respectées, parce qu’elles faisaient quelque chose que les hommes ne pourraient jamais faire: Elles pouvaient apporter une vie nouvelle en elles-mêmes. Donc, il y avait toujours ce sentiment de respect pour les femmes en raison de ce pouvoir qu’elles avaient. Et quand les hommes ont commencé à posséder des animaux et essayé de leur faire avoir autant de bébés que possible et qu’ils ont commencé à voir comment ils pouvaient manipuler les lignées pour que certains d’entre eux aient des bébés avec des qualités plus positives, ils ont commencé à regarder les femmes comme ils regardaient leurs chèvres et leurs moutons. Fondamentalement, seulement comme des récipients pour le principe masculin. Et, tout comme les moutons et les vaches ont perdu leur respect, les femmes ont commencé à perdre leur respect. » ~ Interview de Will Tuttle
Que faire des œufs des poules sauvées?
Vu qu’il n’est pas question de, premièrement, manger des œufs pour la santé et, deuxièmement, profiter des poules à cause de leur vulnérabilité et du fait qu’elles ont déjà bien été exploitées, il serait la moindre des choses de leur rendre service. Dans les sanctuaires, les œufs sont généralement redistribués aux poules elles-mêmes.
Les poules remangent leurs œufs pour récupérer le calcium (et autres nutriments) qu’elles ont perdu (et souffert) afin de pondre. Ouvrez l’œuf et laissez la poule le manger! Apres tout, cet œuf est le sien, il lui appartient. Nous n’avons aucun droit sur ce qu’elle a créé pas plus que nous n’avons le droit d’exploiter le corps des femmes.
Nous n’avons pas besoin de manger des œufs, mais les poules si!
« La domestication est un contrat social que les animaux ne signent pas (nous les amenons dans ce bourbier), et qui exige nécessairement une dynamique d’exploitation entre eux et nous. Nous les faisons venir au monde comme des êtres vulnérables (les animaux ‘domestiqués’ ne pourraient pas survivre de manière indépendante dans la nature), et ensuite nous commençons leur exploitation pour diverses raisons. » ~ Maya Shlayen
Si vous aimez les omelettes, créez des omelettes véganes absolument délicieuses. Essayez cette recette d’omelette végane aux champignons sur le site Des Epices et des Graines. Oubliez les oeufs dans votre alimentation, ils n’ont rien de bon pour vous et ce n’est que de la cruauté. Il est facile de végétaliser beaucoup de plats qui souvent demandent des oeufs.
Sources:
– Backyard Chickens: Expanding Our Understanding of Harm: Free from Harm
Secretary Haley: « Now that you understand the situation more clearly, perhaps you’d like to discuss it with the President. »
Klaatu: « I will not speak with any one nation or group of nations. I don’t intend to add my contribution to your childish jealousies and suspicions. »
Secretary Haley: « Our problems are very complex Klaatu. You mustn’t judge us too harshly. »
Klaatu: « I can judge only by what I see. »
Secretary Haley: « Your impatience is quite understandable. »
Klaatu: « I’m impatient with stupidity. My people have learned to live without it. »
Secretary Haley: « I’m afraid my people haven’t. »
This 1951 classic directed by the legendary director Robert Wise is one of my favorite movies of all times (forget the more recent version with Keanu Reeves which was horrible). This movie is not great because of its old special effects or just the wonderful actors, it’s because of its message: Evolve or die! and the numerous sub-messages in the movie which set it largely apart from others of its time.
Why this movie’s message matters to me.
In our world today, we are dominated by forces who dictate to us who we need to be without regards for any consideration of our true natures. These forces are hell bent on expanding their psychotic moral schizophrenia to as many of us as they can by keeping us docile with toxic and dead foods, drugs, brainwashing entertainment which serve to keep us numbed (and dumbed) down and with the help of puppet politicians who are really serving a hidden elite of wealthy individuals who are addicted to power and greed.
We are dominated by a tiny percentage of oligarchs all over the world who pass whatever laws they want about our food, our production systems, GMOs, repressive police, their war addictions, etc.
Each day, we wake up to information overload. We are monitored from the moment we are awake through our televisions, smart phones and now we might even have to worry about Amazon using drones to ship our book purchases (which would destroy competition for even more small businesses – are there any left?).
So what’s next? Pills to make us like whatever corporations want us to buy? They already own us as consumers just through advertising alone (turn off the damn TV!). They also are in fact trying to patent our DNA which I guess would give them total control over our bodies even though some people try to oppose it. They force our kids to get vaccinated and they brainwash them into getting addicted to animal flesh and secretions.
As the website Energy Grid said very well on their home page:
« Despite living in « the free world », there are very few free men and women walking around in our democracies. Very few indeed. This is because some men and women have a human failing that drives them to want to manipulate others for the sake of power. That manipulation has enslaved humanity throughout most of its history, and still presents the most ominous threat to democracy. »
So, what are we left with?
Here comes the Vegan revolution (which I could rename the Klaatu revolution just for the purpose of this article). This is the only revolution which can potentially free us. Do we need some external extra-terrestrial force to make humans evolve to avoid obliteration, as the movie clearly demonstrates? Or can, you ask, Veganism be a solution to all this maze of control over our freedom to think?
Until we have the courage to recognize cruelty for what it is – whether its victim is human or animal – we cannot expect things to be much better in this world… We cannot have peace among men whose hearts delight in killing any living creatures. ~ Rachel Carson (1907-1964)
As Amy Goodman of Democracy Now! once said: « We need a media that covers grassroots movements, that seeks to understand and explain the complex forces that shape our society, a media that empowers people with information to make sound decisions on the most vital issues of the day: war and peace, life and death. Instead, the media system in the United States, increasingly concentrated in the hands of fewer and fewer multinational corporations, spews a relentless stream of base « reality » shows (which depict anything but reality), hollow excuses for local news that highlight car accidents and convenience store robberies larded with ads, and the obsessive coverage of traffic, sports, and extreme weather (never linked to another two words: climate change). Perhaps most harmful of all, we get the same small circle of pundits who know so little about so much, explaining the world to us and getting it so wrong. »
Amy is right (too bad she doesn’t cover Vegans however) and indeed Veganism, as well as other social movements, has grown because of people-powered media who have been able to get around the mainstream corporate propaganda and its destructive agenda. That growing awareness is fueling a growing activism around food justice, animal rights, environmental issues and other social issues. Let’s not forget that, despite being crushed, the Occupy Movement was able to survive several months through independent grassroots activism and public powered media. Others, like the Black Lives Matter movement, are creating change. And the LGBT movement just won the right to marriage equality. These movements are all fueled by people armed with only cell phones, social media and determination. The vegan/animal rights movement has proven that it can do the same but not until we stop fighting with each other over ridiculous things. Our biggest enemies are not the animal abusers, it is us when we are divided.
Issues around food are being discussed all over the world by more and more people and choosing a plant-based diet or go full-fledged vegan is the biggest tool of power we have against those who seek to control us. And the reason is that we become AWARE and INFORMED about, not just animal rights, but every other social issues and stop relying on what is being taught or told to us. We connect all the dots and get out of the imposed veil of ignorance on our minds, or as Will Tuttle calls it, the « herding mentality ».
We will never have real democracies through just the tool of voting at the booth (and I’m not saying we shouldn’t vote, I’m not Russell Brand! and I love Bernie Sanders for many reasons, most notably his record of integrity, oh well I had to say it!) but voting for someone, even an honest man or woman, is just the tip of the iceberg and doesn’t create any real change unless people keep being active after the votes and push for change as a mass movement. It is too easy to think that « well, we voted, that’s all I need to do. » We saw the result of that thinking last time. The roots of change come from people changing themselves, not trying to change a failing system which is self-destructive anyway. The powers that be will then be forced to follow after they try to repress us to stay in power. They won’t let go easily (and without causing pain) unless we are a massive force for peace and real change. It starts with, as always, ourselves. The fact that people seem to be turning to Bernie is a symptom of a real possible inner change for the end of inequalities and new values (at least I hope so). And even if Bernie doesn’t get elected, the desire for social change might be under way with or without him. He is just a symbol of it.
Dr. Vandana Shiva would say that saving seeds insures freedom for small farmers from the monsters of Monsanto and she is right. Since we have no control over the powers who control our food systems and try to control our lives (with mass surveillance, now also passed in France after the drama of Charlie Hebdo, the NSA and so on), we need to connect with each other even more than before and build our own communities, our own food gardens, our own sustainable lives and educate others to do the same by teaching them the WHYs of Veganism in a holistic way. Even in France, we talk a lot about veganic agriculture as the solution and we have regular environmental weeks which include a large emphasis on Veganism.
Until most people learn why Veganism is such a powerful tool of inner and outer change, nothing will really change. They can’t win against the police state with weapons. As many before them demonstrated (King, Gandhi, Chavez and many others), violence has never been the answer. But we can be non-violent and still resist while promoting change and give tools to others to become more independent themselves. Imagine what is possible.
As my friend Butterflies Katz once said about the Gentle World community: « Since then, the experience of living with Gentle World has transformed me into someone who is much different from the person I would have been had we not joined paths. My personal transformation has taken me from being a suburban, consumerist, superficial person – to a country girl, a naturalist who tries to live at one with her environment, and a non-consumer, a recycler and conservationist. »
In today’s economy, this is nothing short than a huge challenge (and dream) for a lot of us. I know that I depend on my own government financially at the moment. I am awfully aware of it. But I’m also aware that I need to seek solutions to this corporate/government slavery which, on the one hand allows me not to be on the street but on the other hand gives me very few ways for being independent.
I had friends recently who suggested that we take over some old abandoned villages in France. I thought this was a brilliant idea. Let’s create vegan communities in these beautiful locations, left behind by people who needed work and abandoned them. I bet there are a lot of such small towns in the USA and other countries too which could serve to create vegan communities, independent (at least for the most part) of corporate control and relying on each other for services by using the creativity and the know-how of each of us. Is this an utopist idea? Maybe it seems like it now. But I do believe this is what we will have to do in order to survive the disastrous policies of our corporate owned governments (in wherever country you are).
It has never been more important than NOW for vegans to educate non-vegans, social activists and anyone not yet part of our movement to all the issues of respect for life, environmental, animal ethics, sustainability and how we can achieve it with communities.
We truly need to be the change we want to see in the world. Because no-one is going to do it for us. We are the Klaatus that we’ve been waiting for; the ones who will make the change inevitable.
– Village des Possibles (or literally village of what is possible) in Montpellier (France). This video is subtitled in English. The village reunited various associations for the environment, economic justice, « Do it Yourself » workshops and vegan food!
Terme clinique: Schizophrénie: « La schizophrénie est une psychose, c’est-à-dire une maladie mentale dans laquelle le sujet perd le contact avec la réalité et n’est pas conscient de son trouble. Elle se caractérise par des idées délirantes, des hallucinations, l’absence d’émotions ou l’incapacité de planifier des actions. » ~ Futura-Science.com
Schizophrénie morale d’après le Pr. Gary Francione: « Quand je parle de schizophrénie morale, je cherche à décrire la manière délirante et confuse dont nous pensons aux animaux comme une question sociale / morale. Cette confusion peut, bien sûr, comprendre des façons contradictoires ou incohérentes sur notre regard sur les animaux (certains sont membres de la famille, d’autres sont le dîner) mais cela ne signifie pas que je décris une scission classique ou la personnalité multiple. Notre schizophrénie morale, qui consiste à se bercer d’illusions à propos de notre sensibilité animale et les similitudes entre les humains et les autres animaux, et une énorme quantité de confusion sur le statut moral des non-humains, est un phénomène qui est assez compliqué et comporte de nombreux aspects différents . » ~ Gary Francione, A Note on Moral Schizophrenia
En 1896, Emile Zola écrivait un magnifique essai appelé « L’amour des bêtes » dans lequel, avec une grande beauté de langage, il s’horrifiait de la souffrance animale. La France est riche en grands philosophes qui se sont inquiétés, interrogés et se sont même enragés de la souffrance animale.
J’ai quitté la France en 1997, à une époque ou je me cherchais, avec un énorme ras-le-bol de la mentalité Française que je trouvais, alors, d’une négativité affligeante. Mais, malgré tout, j’étais consciente de laisser derrière moi un pays avec une histoire extrêmement riche, une langue magnifique, et une richesse philosophique et intellectuelle énorme.
Nous sommes maintenant au 21eme siècle.
Qu’est-ce que je retrouve presque 20 ans après? J’ai presque peur de le dire mais il le faut bien. Je vois une pauvreté morale et intellectuelle effrayante. Je parcours les réseaux sociaux et je vois des gens incapables d’écrire sans faire des fautes d’orthographes à chaque mot. Même une enseignante, récemment, m’a dit que j’aurai peur de ce qui se passe dans les Lycées. Et surtout, je vois une méchanceté et une pauvreté morale qui m’attristent profondément. Est-ce que mon pays, que j’ai toujours aimé, a tellement dégénéré? Je vois des politiciens à la télévision qui sont des lâches, des hypocrites, incapables de voir la réalité des problèmes et surtout qui se voilent la face par rapport a leurs actions sur la nature, la condition animale et humaine et leur responsabilité vis-à-vis de la communauté globale.
Ne vous y trompez pas, j’ai énormément à dire des Américains aussi, avec beaucoup de critiques similaires (et je ne me gène pas dans mes blogs en Anglais). Mais, comme me l’a dit une amie récemment, malgré mes anglicismes, mes erreurs dans le choix de mes mots (dues aux différences culturelles accumulées pendant presque 20 ans et dont on a été jusqu’à me traiter de « conne »!), mon Français ne s’est pas si dégradé autant que je le pensais.
Ce que vois en France est triste. Il y avait un temps où nous illuminions le monde avec notre richesse culturelle et c’est loin d’être le cas de nos jours. Nous aurions, par exemple, pu être en avance sur beaucoup de pays par rapport a la cause animale parce que beaucoup avant nous le comprenaient déjà, tels que Rousseau, Voltaire, Zola, Lamartine et d’autres.
« Les grands mangeurs de viande sont en général cruels et féroces plus que les autres hommes. » ~ Jean-Jacques Rousseau « Emile ou de l’éducation ».
« Il n’est pas vrai que le ventre des hommes soit la cause finale de l’existence des bêtes. » –« Qu’y a-t-il de plus repoussant que de se nourrir continuellement de chair de cadavre ? » Voltaire, végétarien, écrivain et philosophe français.
«D’abord, il faudrait classifier. Nous sommes légion, nous autres qui aimons les bêtes. Mais on doit compter aussi ceux qui les exècrent et ceux qui se désintéressent. De là, trois classes : les amis des bêtes, les ennemis, les indifférents. Une enquête serait nécessaire pour établir la proportion. Puis, il resterait à expliquer pourquoi on les aime, pourquoi on les hait, pourquoi on les néglige. Peut-être arriverait-on à trouver quelque loi générale. Je suis surpris que personne encore n’ait tenté ce travail, car je m’imagine que le problème est lié à toutes sortes de questions graves, remuant en nous le fond même de notre humanité. » ~ Emile Zola
« On n’a pas deux cœurs, un pour les animaux et un pour les humains. On a un cœur ou on n’en a pas »~ Alphonse de Lamartine, végétarien, poète dramaturge et homme politique.
Il n’y a pas de grande richesse intellectuelle aux Etats-Unis dans la grande masse moderne. Elle est même extrêmement pauvre, ignorante et manipulée. Mais il y a des exceptions chez des philosophes plus anciens comme David Henry Thoreau, Ralph Waldo Emerson, Mark Twain (un grand amoureux des animaux) ou encore Isaac Bashevis Singer, écrivain juif polonais naturalisé Américain et prix Nobel de littérature en 1978 qui a dit (entre autres): « Je ne suis pas devenu végétarien pour ma santé, je le suis devenu pour la santé des poulets. ».
Il y a heureusement aussi quelques grands penseurs modernes. Le meilleur que j’ai trouvé ces dernières années est le Dr. Will Tuttle, auteur du best-seller The World Peace Diet (Nourrir La Paix) qui dit dans son ouvrage:
« La suppression de la sensibilisation requise par notre pratique universelle de la marchandisation, de l’asservissement et la tuerie des animaux pour la nourriture génère un « trouble mental construit en nous-mêmes » qui nous pousse vers la destruction non seulement de nous-mêmes, mais des autres créatures et des systèmes vivants de la terre. Parce que cette pratique d’exploiter et de brutaliser les animaux pour la nourriture est venue à être considérée comme normale, naturelle, et inévitable, elle est devenue invisible. »― Will Tuttle, The World Peace Diet: Eating for Spiritual Health and Social Harmony(Nourrir La paix)
A mon grand désolément, je m’aperçois que la France s’est sérieusement dégradée.
Je vois les gens se battre, se « taper sur la gueule » (verbalement ou non) pour « des queues de cerises » (pour reprendre une expression) et encore croire à des stupidités qui sont dépassées depuis longtemps.
Depuis que je suis rentrée, je vois ceci sur les réseaux sociaux par rapport à ceux qui se disent aimer les animaux:
« Non, je ne veux surtout rien imposer à ma famille ». « Ah, mais non, chez moi je suis végétalienne mais chez les autres, c’est différent. » « Je suis végan chez moi, mais en dehors je suis végétarien. » « Je porte du cuir car c’est difficile de trouver des chaussures véganes ». « Mes poules sont heureuses et je mange leurs œufs« . Oh toutes les excuses que je lis depuis que je suis en France et qui n’ont aucun sens pour moi.
C’est amusant: je vois les Allemands, les Anglais, les Américains (pourtant loin d’être dans l’ensemble des lumières) et même les Israéliens avancer sur le véganisme et, pendant ce temps, je vois encore les Français se donner des excuses pour ne surtout pas offenser les autres (et par extension, ne pas faire avancer le véganisme en France).
Si les excuses sont nutritionnelles, je les comprends, car la nutrition végétalienne est encore rabaissée par tous les imbéciles dans les médias qui vivent sur des informations dépassées depuis au moins 30 ans et surtout le culte de la sacro-sainte cuisine française. Par exemple, ils continuent à dire qu’il faut combiner certains aliments pour avoir suffisamment de protéines (notion dépassée et réfutée depuis 30 ans) ou qu’être végétalien n’est pas bon pour les enfants (idem). Mais on est à l’ère de Facebook, Google, et de l’information. Quelle est donc encore l’excuse à ne pas s’éduquer de la part de ceux qui se disent aimer les animaux?
La France, le pays de la belle langue et d’une philosophie riche est-elle devenue un pays de fainéants intellectuels? Je me le demande. Ce n’est pourtant pas l’information qui nous manque. Le site de l’Association Végétarienne de France est rempli d’information nutritionnelle végane (et non végétarienne en fait) et a une tonne de recettes végétaliennes sur leur site et aussi un site dédié et même une page Facebook. Le site de FUDA (Forces Unies pour les Droits des Animaux) a un défi végan avec des recettes! L214 fait constamment des stands sur le véganisme et on se donne encore des excuses pour consommer des produits de violence?
Je me suis souvent demandée ces derniers mois si je serai devenue végane si je n’avais pas été aux Etats-Unis. La réponse est… je ne sais pas. Mon parcours a été complexe. Je me suis d’abord tournée vers les Droits de l’Homme (et surtout de la Femme) quand j’avais une vingtaine d’années (avec Amnesty International). J’ai découvert le Bouddhisme et l’Hindouisme et je suis devenue végétarienne pendant quelques temps. Ensuite, c’était l’écologie (aux USA) et enfin, j’ai trouvé (et compris) le véganisme fin 2006. Et après une transition d’environ un an, parce que j’en apprenais un peu plus chaque jour, le véganisme est devenu évident et j’ai fait une transition logique sans me poser de questions (au départ), comme je l’explique dans une présentation que j’ai faite à Los Angeles en 2014. Cependant, parce que les mythes nutritionnels sont persistants, je me posais des questions (normales) sur ma santé et je ne connaissais AUCUN autre végan!
Est-ce que je me suis assise sur mes lauriers? Non! J’ai fait mes propres recherches, je suis retournée à l’école (et par conséquent, j’ai bénéficiée d’une éducation végane par les meilleurs docteur/scientifiques végans américains) et ensuite, j’ai arrêté de me poser des questions.
Pourquoi je l’ai fait? Parce que je ne voulais pas rester ignorante et surtout savoir répondre aux questions de ceux qui ne savaient pas. Mais surtout, parce que j’en avais marre de voir souffrir les animaux pour des futilités et des mythes dépassés. Je rentre en France et je découvre que ces mêmes mythes, dépassés depuis au moins 30 ans ailleurs, persistent et ne veulent pas lâcher ici. Fainéantise intellectuelle des Français? Je me pose encore une fois la question quand les Américains, qui lisent encore moins que nous, ont développé le véganisme grâce uniquement aux réseaux sociaux. Ouvrez votre ordinateur, faites un peu de recherche, lisez (ou est-ce que les Français ne lisent plus?) et éduquez-vous. C’est aussi simple que ça. Il n’y a même pas besoin nécessairement d’aller à l’école. Ces mêmes docteurs qui m’ont éduqués (et m’ont permis d’éliminer mon diabète notamment) ont des informations partout sur internet.
Des tonnes de livres sont disponibles de nos jours qui répondent à la question des droits des animaux, la nutrition, l’écologie, etc… Il y a aussi une tonne de ressources sur Internet pour des vêtements et produits de beauté et d’entretien qui excluent la souffrance animale. On n’a jamais eu autant de choix. Mais non, on trouve encore des excuses. On ne vit pas au Pole Nord, on vit en Europe!
Etre ignorant mais vouloir apprendre et changer est une bonne chose. Contrairement, savoir mais ne pas vouloir changer, c’est une dissonance morale et une indifférence dégoutante. Dans le premier cas, la personne ne sait pas, mais elle découvre peu à peu et décide de ne plus participer à une souffrance sur les animaux complètement inutile et injustifiée (moralement, biologiquement, etc.). Dans le second cas, la personne sait parfaitement ce qui se passe mais continue comme avant. Oui, c’est ça la schizophrénie morale dont parle Gary Francione.
Les esclavagistes faisaient le même raisonnement avec leurs esclaves africains pour continuer à les exploiter (pour le profit). Et les racistes ne sont pas mieux.
Comme dit Gary Francione:
« Le fait est que la validité des principes moraux ne dépend pas du temps qu’a mis une personne en particulier pour reconnaître leur validité. Aucun de nous n’en doute lorsque des humains sont concernés. Par exemple, si quelqu’un a mis dix ans avant de reconnaître que le racisme est mal et cesser d’employer des épithètes racistes, doit-on en déduire que nous ne devrions pas rendre clair le fait que le racisme est mal ? Bien sûr que non. Est-ce que quiconque oserait suggérer un «Vendredi Sans Blague Raciste» pour fournir à ceux qui mettent du temps à cesser d’être racistes une approche « progressive » de la chose ? Bien sûr que non. »
Hitler faisait ce même raisonnement quand il faisait tuer des millions de gens et que ces docteurs nazis utilisaient la peau, les dents et autres parties du corps des juifs pour fabriquer des objets, comme les savons humains pour les Allemands ainsi que des lampes fabriquées avec de la peau humaine de la même manière que l’on porte la peau des animaux.
On sait maintenant, grâce à de nombreux experts en neurologie animale, que les poissons ont une intelligence équivalente à celle des mammifères. On sait aussi que les cochons sont, non seulement, plus intelligents que nos chiens, mais aussi possèdent l’intelligence d’enfants de 3 ans. On sait aussi qu’une poule protège ses bébés avec le même amour qu’une mère protège son enfant et que ses œufs sont SA propriété et non celle des humains.
Qui nous a donne le droit de vie et de mort sur les animaux? Dieu? Ce même Dieu qui disait que les femmes étaient inférieures et pouvaient mourir à coups de pierres si elles étaient infidèles. Ce même Dieu qui, dans l’Ancien testament, supportait l’esclavage?
Qui d’autre nous donne le droit de vie et de mort sur les animaux? Notre soi-disant supériorité? Comme le disait le philosophe Isaac Bashevis Singer: « Les gens répètent souvent que depuis toujours les hommes ont mangé des animaux, comme justification pour continuer cette pratique. En suivant cette logique, nous ne devons pas essayer d’empêcher les individus de tuer d’autres personnes, puisque cela aussi se fait depuis la nuit des temps. »
Si l’être humain est tellement supérieur, pourquoi est-il incapable de vivre en harmonie avec la nature comme toutes les autres espèces le font? Si l’être humain est si intelligent, pourquoi commet-il des génocides sur des populations entières d’autres humains ET d’autres animaux, alors qu’aucune autre espèce animale dans la nature ne le fait?
Si l’être humain était aussi intelligent qu’il le pense, il ferait, comme Will Tuttle le dit, « des liens évidents » dans sa conscience et comprendrait notamment que d’autres animaux (seulement 5% de VRAIS carnivores sur la planète – sans compter les omnivores) tuent pour survivre alors que la majorité cohabitent pacifiquement. C’est un fait qui est ignoré avec convenance pour justifier l’idée qu’il est « normal » de manger des cadavres et autres « produits » d’origine animale, ce qui est ironique vu que nous sommes physiologiquement herbivores.
Come a dit le Capitaine Paul Watson dans une interview sur Fox TV (dont il a parlé il y a quelques mois à Montpellier): « Les vers de terre sont plus importants que les humains. » Le journaliste, choqué, a répondu: « Comment pouvez-vous dire que les vers de terre sont plus importants que les humains? ». Paul de répondre: « Parce que les vers de terre sont plus importants que les humains. Pour la simple raison qu’ils peuvent vivre sans nous mais nous ne pouvons pas vivre sans eux. Que les abeilles peuvent vivre sans nous, mais que nous ne pouvons pas vivre sans elles. » La planète pourrait parfaitement survivre sans les humains, c’est la vérité que l’on doit s’admettre malgré notre arrogance.
Alors, je vous le demande: quand vous vous asseyez à une table et que vous dites, « aujourd’hui c’est ok, je mange un bout de fromage parce que je ne veux pas offenser ma famille », c’est comme si vous gifliez une vache! Oubliez-vous que ce morceau de fromage (qui parait insignifiant) cache la souffrance d’une mère, qui se fait violer constamment (avec une tige forcée dans son vagin), à qui l’on retire son bébé pour lui voler le lait (qui lui est destiné) et dont les humains n’ont aucun besoin biologique (faisant de nous la seule espèce mammifère sur la planète à voler le lait destiné à une autre espèce ET à l’âge adulte)? Quand sera-t-on sevrés?
Quand vous dites, « c’est difficile d’éviter les œufs » (ce qui est faut si on évite d’acheter des produits fabriqués par des multinationales – ce qui fait de nous des complices dans la destruction de la planète aussi – dans le commerce et que l’on met ses fesses dans une cuisine), vous cautionnez aussi la souffrance de milliers de poules qui vivent (de plus en plus) en cages, pour qui les œufs sont aussi précieux que les ovaires le sont aux femmes qui veulent avoir des enfants et qui sont destinés soit à faire naitre des bébés, soit à être remangés par elles (pour récupérer le calcium qu’elles ont perdu). Encore une fois, il n’y a aucune nécessité biologique à consommer le résultat des menstruations d’une poule.
Trouver des excuses pour ne pas offenser les autres est du spécisme pur et simple. On peut apprendre à dire NON sans offenser les autres. Ca s’appelle la diplomatie et l’éducation. Mon propre père, au début, me faisait la guerre sur mes convictions. J’ai pris la décision qu’un père qui aime vraiment sa fille respecte son éthique. Oui, il mange toujours de la chair animale devant moi mais au moins il ne me casse plus les pieds sur mon « choix » car il a finalement compris que ce n’était pas lui que j’attaquais en refusant l’exploitation animale. Et en plus, il a crée une ligne de produits bios, équitables ET végans! Il n’est peut-être par encore végétalien lui-même mais c’est un changement de sa part dont je suis fière et qui montre que l’on peut évoluer (même à 70 ans!). Maintenant, j’ai des repas végans à la maison.
Mon propre frère, qui s’est moqué de mon éthique végane pendant des années, m’a récemment offert deux livres de Marie Laforet (auteur de plusieurs livres de cuisine végane) pour mon anniversaire! Je ne l’ai pas forcé à changer et je ne lui ai rien demandé. Je n’en ai même jamais vraiment discuté avec lui. Mais j’ai un compte Facebook, donc il sait très bien ce que sont mes priorités dans la vie. Il a fini par comprendre de lui-même (qu’il change lui-même ou non) que je ne changerai pas et il me les a envoyés fièrement!
En France, on est très fort pour se plaindre de tout et protester pour protéger nos jours de congés (ce qui est soit critiqué, soit applaudi par le reste du monde – ça dépend à qui vous parlez). La France est le pays le plus productif d’Europe, d’après le British Office for National Statistics. Pour gueuler dans la rue pour nos droits, on est fort. Mais quand il s’agit de défendre les animaux, en dehors de crier sur les pro-corridas, on se cache derrière des excuses bidons qui ne font pas avancer la cause du véganisme en France. Et c’est même dramatique que certains militants soient anti-corrida, anti-fourrure, etc. mais continuent à avaler des cadavres d’animaux ou leurs sécrétions sans une minute de réflexion sur leur propre dissonance morale.
Après, on s’étonne que nous soyons 20 ans derrière certains pays? Je n’ai jamais entendu un militant américain s’excuser d’être végan ou dire qu’il est végan quand ça l’arrange uniquement. On est végan ou on ne l’est pas. Ce n’est pas l’un ou l’autre. C’est comme se dire esclavagiste à mi-temps!
Les animaux n’ont pas besoin de nos excuses pathétiques. Ils souffrent, sont torturés et massacrés à grande échelle pendant que certains ont peur d’offenser les humains qui participent à ce génocide mondial pour rester dans leurs zones de confort. Ca suffit! C’est le moment de se réveiller. Les chiffres révisés du massacres d’animaux terrestres ne sont plus de 60 milliards par an, ils sont maintenant de 150 MILLIARDS, d’après les calculs très justes de l’Association FUDA.
Quand va-t-on arrêter de se donner des excuses? Quand la planète sera vraiment invivable? On n’arrête pas de nous citer en France le chiffre conservateur de l’ONU sur le rôle de l’Agriculture Animale sur le changement climatique de 18% (environ). C’est un chiffre tellement mal analysé qu’il a été révisé par le WorldWatch Institute (une ONG) à environ 50%. Mais aucun média ne veut citer ce chiffre bien qu’il soit reconnu partout ailleurs et bien expliqué notamment dans le documentaire Cowspiracy.
Franchement, les médias Français et les Français eux-mêmes sont un miroir l’un de l’autre. D’un coté, on voit une discussion qui commence par rapport aux droits des animaux, l’impact écologique et la santé. De l’autre, on continue à baratiner pour trouver des excuses à ne pas changer et surtout continuer comme avant (et même, comble du ridicule, lancer la mode de manger des insectes).
Par ailleurs, qu’elle lassitude que dans un pays, soi-disant plus éclairé que les Etats-Unis notamment, on soit si en arrière sur des questions vitales aussi à notre propre survie (et pas uniquement celle des 1000 espèces d’animaux qui disparaissent sans espoir de retour chaque jour sur la planète).
Je suis d’ailleurs surprise (et quoi qu’un peu choquée) que lorsque l’on parle du véganisme en France, ca ne viens pas des Français eux-mêmes mais des étrangers. A la récente manifestation anti-corrida d’Arles, les seuls interlocuteurs qui ont parlé du véganisme étaient un Italien, le cycliste végan Paolo Barbon et Peter Janssen des Pays-Bas. Je tire d’ailleurs mon chapeau a Jean-Pierre Garrigues, président du CRAC Europe, pour avoir mis ces personnes formidables et braves en avant et pousser le message du véganisme et de l’abolition sous toutes ces formes aux militants anti-corrida (dont certains, je le sais, mangent encore des animaux). C’est encourageant mais il faut que ça aille plus loin.
On aurait du être les leaders éclairés de ce mouvement, mais en fait, pour beaucoup de militants étrangers, nous vivons encore au moyen-âge.
Franchement, j’aimerai bien leur prouver qu’ils ont tord mais ça ne dépend pas que de moi. Je vois cependant des signes encourageants et je veux rester optimiste.
– Liste extensive de docteurs, diététiciens végans aux Etats-Unis et ailleurs de mon amie Buttlerflies Katz (J’ai l’honneur d’être inclue): The Vegan Truth blog
– Le site Mr. Mondialisation sur le documentaire Cowspiracy. Autres documentaires exceptionnels voir: Vegan-France.fr – Voyez Cowpiracy en VO ST ici: News360.
Depuis que je suis rentrée en France, j’entends beaucoup de Français parler du « choix des autres ». Les arguments sont qu’il ne faut surtout pas imposer notre « choix » aux autres et que manger des animaux est un choix. Je vois ici une grande différence d’opinion entre les végans Français et les végans Américains qui ont une idée bien plus claire sur le sujet.
1. Argument #1: Manger des animaux est un choix personnel.
Oui c’est un choix moral que l’on fait lorsque l’on reconnait que les animaux ont le droit à leur propre détermination et que nous n’avons aucun droit de les exploiter pour des raisons futiles de nourriture (inutile), de vêtements (encore inutile) ou de spectacle (d’autant plus inutile). Les animaux sont des êtres qui chérissent leur vie autant que nous. Leur dénier ce droit par que l’on ne veut pas déranger les autres est simplement spéciste.
« En tant qu’individus et en tant que culture, notre capacité de guérir, de nous transformer et évoluer au-delà de cette vieille mentalité de profanation est liée à nos choix alimentaires plus qu’à toute autre chose. Méditer pour la paix mondiale, prier pour un monde meilleur, et travailler pour la justice sociale et la protection de l’environnement tout en continuant à acheter la chair, le lait et les œufs d’animaux horriblement maltraités expose une déconnexion qui est si fondamentale qu’elle rend nos efforts absurdes, hypocrites, et voués à un échec certain » .
– Will Tuttle « The World Peace Diet » (Nourrir La Paix)
2. Argument #2: On ne peut pas imposer notre choix à d’autres.
S’il est vrai que l’on ne peut pas forcer les gens à changer, nous avons une responsabilité morale de faire comprendre aux gens l’impact de leurs actes sur les animaux, la nature et leur santé. Ne pas le faire fait de nous des hypocrites envers les animaux qui attendent notre aide et n’ont aucun moyen de se défendre. C’est aussi accepter notre autodestruction. C’est un fait maintenant reconnue que l’élevage est la plus grande cause du changement climatique et de pollution générale. Et il est aussi reconnu que nous pourrions nourrir jusqu’à 12 milliards de gens si tout le monde adoptait un régime végétalien. Refuser de dire la vérité parce que cela est dérangeant nous rend complice d’un écocide et d’un génocide ou environ 12,000 enfants, des milliards d’animaux terrestre (70 millions chaque jour rien qu’aux USA) et des milliards d’animaux aquatiques sont massacrés CHAQUE JOUR.
« Je trouve offensant qu’il y ait ceux dans ce mouvement qui croient que les non-végans sont trop stupides pour comprendre le concept et qu’ils doivent y graviter par leurs propres moyens. Par conséquent, ils affirment que nous devons abaisser notre message et utiliser un message trompeur pour amener les gens à faire des progrès. S’il vous plait! Soyez cohérent et présentez l’information dans son intégralité. Personne ne dit que vous devez devenir végan du jour au lendemain, mais il ne faut pas supposer que les gens sont trop stupides pour comprendre la vérité!
~ Ed Coffin (15 Juin 2014)
3. Argument #3: Manger d’autres animaux est le choix de chacun.
Ceci est un faux argument. Depuis notre naissance, nous sommes tous endoctrinés par notre culture, religion, etc… à manger d’autres animaux. Ce n’est pas un choix puisqu’il a été imposé par d’autres (nos parents, professeurs, culture, etc…). Est-ce que l’on est uniquement des robots qui suivent les ordres dictés par la majorité ou sommes-nous de vrais végans qui remettons en cause l’endoctrinement sociétal qui nous pousse à nous conformer à, non-seulement des mythes nutritionnels, mais aussi des idées qui n’ont plus leur place au 21ème siècle si l’on veut vraiment sauver les animaux ET la planète de nous-mêmes?
Comme Will Tuttle l’a expliqué dans son best-seller « The World Peace Diet » (Nourrir la Paix), nous avons affaire à une « culture d’élevage » vieille de 8,000 à 10,000 ans qui est patriarcale et dont la mentalité régnante est « la loi du plus fort » et qu’il est normal d’exploiter d’autres espèces, les femmes, d’autres cultures et le monde naturel.
Gary Francione ajoute également:
Si vous consommez des produits laitiers et vous considérez comme une féministe, vous devez m’expliquer comment le féminisme peut être compatible avec la grossesse forcée et répétée, la séparation des mères et des bébés presque immédiatement après la naissance, le meurtre des bébés de sexe masculin, et soumettre les bébés de sexe féminin aux horreurs que leur mères ont souffert.
~ Gary L. Francione (22 Octobre 2013)
Tant que nous maintenons l’idée de domination de cette mentalité, nous serons incapables d’avancer (surtout en France!). La culture et la tradition sont de pauvres excuses qui servent à nous cacher derrière un confort personnel pour ne pas avoir à affronter la colère et le dénie des autres.
Si les choses doivent vraiment changer sur cette planète, il faut arrêter de porter des œillères et avoir le courage moral de dépasser les vieux mythes et créer de nouvelles communautés basées sur la compassion envers tous les êtres et ne pas craindre de clamer haut et fort ce que nous savons être vrai dans nos cœurs.
Nous n’avons plus beaucoup de temps. Les rapports des scientifiques sur l’état de la planète sont drastiques. 1000 espèces en moyenne disparaissent chaque jour de la planète à cause du cartel du bétail et surtout nos « choix », des OGMs et de l’industrie. N’est-il pas temps de dire « Ca suffit! » et d’ouvrir les yeux pour créer un nouveau futur?
Que le lecteur décide par lui/elle-même quelles sont ses priorités. Personnellement, je suis fière d’être végane et je vais le clamer haut et fort. Mon éthique est plus importante que mon confort personnel ou l’égo des autres. Je ne suis pas sur cette planète pour faire plaisir aux égos des autres mais pour aider les végans du monde entier à amener une transformation radicale de la pensée mondiale qui nous permettra d’avoir un monde plus juste et équitable.
Si vous voulez vraiment ce changement, il est temps de montrer vos valeurs et d’être réellement l’exemple que vous voulez voir dans le monde.
Références:
– « The World Peace Diet » (Nourrir La Paix) bientôt sur Amazon.fr.
– Ed Coffin est un militant Américain qui a aussi présenté une émission sur « podcast » pendant plusieurs années.
Note: Ce blog est une continuation en parallèle de mon blog en Anglais Vegan Empowerment.
En Mai 1997 à l’âge de 27 ans, j’ai déménagé aux USA et précisément sur Los Angeles. Jamais je n’aurai imaginé le parcours qui m’attendait. Je suis partie avec l’idée de naïvement réaliser « le rêve Américain » sans savoir à quel point cette illusion n’était vraiment que ça: une illusion. Vivre aux Etats-Unis est un parcourt du combattant et une bataille constante pour survivre (quand on a peu de moyens). Mais je suis une survivante et j’ai tenu bon jusqu’au moment où j’ai ressenti que j’avais fait « le tour du sujet » et que je n’avais plus rien à apprendre au pays de McDonald.
Mais je n’ai aucun regret. 18 ans de vie là-bas m’ont appris à vivre indépendamment et simplement. Cela m’a appris aussi à comprendre que rien ne nous tombe juste dans les mains dans la vie et qu’il faut se battre. Je suis passée par des moments de joie mais aussi de désespoir intense. Mais plus important, je suis devenue végane.
Comme on dit en Anglais: « I count my blessings ». Je suis reconnaissante des bienfaits que j’ai reçus et des leçons que j’ai apprises. J’ai eu le bonheur immense, en tant que végane, de rencontrer mes héros:
– le Capitaine Paul Watson (de Sea Shepherd), qui malgré son succès après sa série Whale Wars n’aurait pas été contre m’embarquer sur un de ses bateaux (Moi: « Capitaine, quelles qualifications faut-il pour aller sur vos bateaux? » – Paul: « Aucune qualifications! »),
– Colleen Patrick-Goudreau, auteur et « speaker » extraordinaire à qui j’ai piqué joyeusement des idées,
Je pourrais écrire des blogs entiers sur les extraordinaires penseurs(ses) que j’ai rencontrés pendant ces années dans cette « mecque » du Véganisme qu’est Los Angeles.
Bien entendu, Los Angeles n’est pas seule. New York et d’autres grandes villes sont des villes de rêve pour tout végan. Los Angeles à elle seule compte plus de 80 restaurants végans (pour environ 3 millions d’habitants) de la plage de Santa Monica jusqu’à la vallée d’Orange County. Je vivais à Hollywood et je pouvais commander et me faire livrer des pizzas véganes à domicile! Mais ce n’est que l’aspect superficiel de la vie aux USA.
Los Angeles est en fait une ville d’image (au sens propre comme au figuré) et de beaucoup d’égos. Et j’ai commencé à être désillusionnée par la superficialité de la pensée générale (chose que je n’ai pas constaté dans une ville comme San Francisco par exemple) et le militantisme et l’éducation végane me sont devenues pesantes dans un pays ultra-matérialiste, ultra-capitaliste et anti-social.
Peut-être que cela semble amer de ma part de parler de mon expérience Américaine en ces termes. Ce n’est seulement qu’une part de ce qu’est l’Amérique. En fait, j’aime beaucoup les Américains. Comme moi, ils sont extrêmes. Par exemple, d’un coté ils sont ultra puritains (pas moi), d’un autre ouvrir la télé est voir aussi l’extrême inverse. C’est un pays non seulement de grands extrêmes mais aussi de contradictions permanentes. Sur beaucoup de points, ils ont un grand cœur. Ce ne sont pas du tout des gens mauvais pour la plupart, juste manipulés et facilement utilisés par les pouvoirs qui dirigent leur pays.
Mais ils sont aussi capables d’avancer dans leurs idées. Le « boom » du Véganisme est l’exemple le plus flagrant. En seulement quelques années (moins de 10 ans), le Véganisme est passé d’une idée très marginale, comme ça l’est actuellement encore en France, à un mode de vie en grande partie très reconnu et même embrassé par les anciens Présidents et vice-présidents (pour des raisons de santé et d’écologie dans leur cas) comme Bill Clinton et Al Gore mais aussi par des végans éthiques comme l’acteur Tobey McGuire (de Spiderman) ou Joaquim Phoenix (qui a narré la version US de Earthlings ou « Terriens »).
Pourquoi je suis revenue en France? Cela prendrait un livre entier à expliquer et ce n’est pas important. Pour résumer: Après avoir acquis des diplômes en nutrition végétale et avoir appris tout ce que je pouvais apprendre (jusque là) de ce que veux dire être végane (surtout grâce à Will Tuttle), il était temps pour moi de regagner la patrie et de reconstruire ma vie en France (loin d’être simple quand vous ne savez pas ce qu’est une Carte Vitale!).
J’ai eu très peur (et j’ai beaucoup pleuré dans l’avion de Los Angeles à Londres) car je laissais 18 ans de vie derrière moi et je pensais que rentrer en France serait difficile en temps que végane. Mais en fait, ce n’est pas pire que de vivre dans un coin de l’Amérique plutôt reculé ou le mot végan éveille encore des idées d’extrémisme et d’étrangeté (oui dans certains Etats US, les végans sont encore d’une autre planète!).
La France est aussi paradoxale. D’un coté, nous avons la sacro-sainte cuisine Française révérée à travers le monde (dites que vous êtes Français à Los Angeles et vous comprendrez ce que je veux dire) et d’un autre coté une évolution des pensées envers le Véganisme (en particulier chez les jeunes) que je trouve extrêmement encourageante. Et, pour couronner le tout, je n’ai jamais eu autant de travail en tant que militante et éducatrice en nutrition végétalienne! Autant dire que rentrer en France s’est fait au moment propice. Le livre de Will Tuttle devrait aussi sortir en Français sous le titre « Nourrir La Paix » cette année et je l’attends avec trépidation car je suis impatiente de faire connaitre cette extraordinaire référence littéraire (son livre est considéré « le livre le plus important du 21ème siècle » ou « un des plus important du 21ème siècle » par plusieurs personnes notables).
Le livre référence de Gary Francione « Introduction au Droits des Animaux » vient de sortir en Français et c’est une référence de la pensée abolitioniste.
Je n’ai jamais trouvé être en France plus excitant! J’ai rencontré de nouveaux amis au travers de mon excellente amie Joëlle Verdier (que j’ai connue à Los Angeles et qui corrige mes anglicismes!) et grâce à elle j’ai pu voir qu’être militante ET végane en France n’est pas une impossibilité, bien au contraire.
Les prochains mois vont me garder très occupée. Mais je suis pleine d’espoir que les choses bougent en France. Ce n’est peut-être pas forcément visible mais après avoir eu des résultats positifs et voir que les médias discutent nos problèmes planétaires (même si ils disent souvent des imbécilités) est la preuve que certaines choses commencent à rentrer dans les consciences Françaises. Et n’oublions pas l’influence des Allemands et des Anglais (qui sont plus en avance que nous) ainsi que celle des Américains. Comme on dit aux USA, quand les choses démarrent en Californie, généralement elles suivent ailleurs.
Donc bye bye America, à bientôt, et bonjour la France!
Photos:
1- Je fais du tractage sur la Place de la Comédie à Montpellier.
2- L’équipe de Droits des Animaux Sud pour la journée contre la fourrure/cuir et chasse, Place de la Comédie à Montpellier.
// leonardvincent.net — Éclats politiques en aparté, littérature française partout ailleurs. — "Moy, je m’offre par mes opinions les plus vives et par la forme plus mienne." — Montaigne, Essais III.
« Je ne plierai pas, je ne m’en irai pas en silence. Je ne me soumettrai pas. Je ne me retournerai pas. Je ne me conformerai pas. Je ne me coucherai pas. Je ne me tairai pas. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; ce n’est pas subir la loi du mensonge triomphant » (Jean Jaurès).