L’hôpital, les calculs et moi

Je viens de passer trois jours au CHU de Nîmes. Cette hôpital est une sorte de monstre géant et tentaculaire dans lequel vous avez la garantie de vous perdre (sérieux!). J’y suis allée pour faire enlever ma vésicule biliaire (voir plus loin à ce sujet).  Etant très inquiète de l’état de l’hôpital public et de la souffrance au travail des soignants, j’ai pensé que cette intervention était l’occasion de prendre des notes sur mes observations et lors de conversations possibles avec les soignants.

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Premier jour:

Ma première pensée en arrivant en salle d’enregistrement du séjour était « comment un endroit comme celui-ci garde-t-il une dimension humaine? » La réponse se trouve en chacun des soignants que je vais rencontrer sur les trois jours de mon séjour à commencer par la jeune femme qui enregistre mon arrivée. En salle d’attente, ma curiosité me pousse à demander à une dame qui vient de s’enregistrer combien de gens sont devant elle. La réponse: Vingt-Trois. Je n’en ai que deux mais il est vrai que mon séjour était programmé à l’avance. De plus, tout le monde ne se présente pas pour une hospitalisation. La salle d’attente est bondée de monde. Je dois y rester au minimum trente minutes avant que la jeune femme, que j’avais vu s’empresser d’un endroit à l’autre pour accueillir les gens, ne m’appelle à mon tour. Elle est stressée. Je compatis immédiatement car j’ai vu un bureau d’acceuil ouvert sur deux. J’en compte environ vingt. Sous effectif… déjà.

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Je lui demande si ça va. Elle me répond, abruptement, qu’elle n’a pas le temps de discuter avec moi. Combien de temps a-t-elle pour chaque personne qui se présente? Trois minutes, pas une de plus. Elle termine et m’indique où aller ensuite. Ignorant son comportement, je lui souhaite bon courage et je reçois un sourire de gratitude en réponse. (A suivre).

Je continue dans le dédale du CHU et j’arrive aux ascenceurs. Un seul marche sur les deux disponibles. Une dame, régulière du CHU, me dit que ça fait des mois qu’il est en panne. Il y a les escalier mais veut mieux être valide… ou très patient.

Arrivée au bon niveau, je rencontre Corinne (1), une aide soignante très sympa qui m’installe dans la chambre et me montre tout ce que je dois savoir. Le personnel de ce service me semble moins stressé que celui de l’accueil car le contexte est différent.

Mon végétalisme est bien accepté à ma grande surprise (je pensais que manger serait compliqué). Il semble que le repas très « light », vu qu’il s’agit de chirurgie digestive, ne devrait pas poser problème.

Deuxième jour: l’opération

J’ai interdiction de boire quoi que ce soit après six heures du matin et de manger depuis minuit. J’ai extrêmement soif mais je dois prendre mon mal en patience. On m’a dit que j’irai au bloc opératoire en fin de matinée. Chaque personne qui passe me voir est toujours très gentille. Je suis dans une chambre sans voisine (coup de bol).

11h30: Il y a 3 opérations avant moi. On me permet d’avoir un doliprane sous la langue pour quelques douleurs vers 13 heures.

14 h 30: Un brancardier, jeune homme dynamique et plein d’humour, m’emmène au bloc pour la chirurgie. C’est comme une usine. Les brancards sont alignés. On vous installe les perfusions. Une étudiante en médecine et plusieurs internes s’affèrent autour de moi. Je me sentais dans un film de guerre, l’intérieur me faisant penser à un sous-marin (et l’abscence de mes lunettes n’arrangeait pas cette impression). La sortie se fit environ deux heures plus tard. Le personnel a été remarquable.

La nuit qui suit l’opération, je rencontre une interne et lui dit que je vais écrire sur les conditions de travail à l’hôpital. Elle est très contente et prend cinq minutes pour me parler. Elle m’explique qu’il y a deux infirmières pour vingt-trois patients. « Ca pourrait être pire », me semble-t-elle dire. Mais ça pourrait être mieux.

De retour dans ma chambre, j’entends un patient excédé de sa situation insulter les infirmières. J’admire leur patience et leur fermeté nécessaires. J’avoue à une infirmière que je ne pourrais pas garder mon calme (d’ailleurs pourquoi je ne me vois pas dans un métier comme celui-ci).

Je décide de me promener un peu le matin avec « Max ».

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« Max ». Surnom que j’ai lui ai donné à cet objet car il ne m’a pas quitté de la journée.

J’en profite pour discuter rapidement avec une autre interne qui me décrit le manque de moyens dont elles et ils souffrent tous. Elle me dit qu’ils tiennent uniquement parce qu’ils aiment leur métier et prendre soin des gens. D’ailleurs, elle « n’attend absolument rien de la ministre de la santé actuelle ».

Pour les repas, ils ont été supers et ont fait en sorte de me fournir des plats végétaux.

Troisième jour: La sortie

Je retrouve la personne qui m’avait accueillie deux jours auparavant. Ma bienveillance à son égard a fait qu’elle se souvenait très bien de moi et elle m’a gratifié d’un grand sourire. Je lui ai conseillé de prendre soin d’elle-même.

Autre sourire de gratitude.

  1. Les noms ont été changé pour protéger l’anonymat des soignants.

 

Ces calculs qui m’ont pris en traître.

De tous les problèmes de santé que je pensais avoir, les calculs biliaires étaient les derniers auxquels je m’attendais. Cela faisait presque deux ans que j’essayais de trouver la source de mes douleurs dorsales. Elles m’auront bien empoisonné la vie. J’ai donc consulté médecins après médecins. Ayant des problèmes de dos depuis l’enfance (scoliose, disques esquintés), j’avais les premiers mois mis ces douleurs sur le compte du handicap moteur (et le fait que je vais avoir cinquante ans). Ensuite, cette cause éloignée, ma rhumatologue a penché pour une maladie immunitaire, vite écartée. Enfin, en faisant un jeun de deux jours, j’ai fait le lien entre manger et les douleurs. Direction le gastro-enthérologue et bonjour chirurgie.

Mais la question qui me turlupinait était celle-ci: Comment la vésicule biliaire peut-elle se remplir de calculs et j’ai donc fouillé dans les articles scientiques de mes profs, notamment le Dr John McDougall, le Dr Neal Barnard (grâce à son enseignement, j’ai éliminé mon diabète il y a des années) etc.

Les calculs biliaires, à 90%, sont liés au cholestérol. Ne mangeant aucun produit d’origine animale depuis 2006, il était mathétiquement impossible que mon problème soit récent. Les aliments 100% d’origine végétale ne contiennent aucun cholestérol et seul le corps produit donc le cholestérol nécessaire. C’est notamment une des raisons, parmi tant d’autres, pour lesquelles il ne sert à rien de manger des produits d’origine animale.

Les calculs biliaires sont une maladie des pays affluents, autrement dit riches. Ce n’est pas une maladie de pays pauvre (tout comme le diabète, la plupart des cancers, les maladies cardiaques, etc).

Comment cela se passe-t-il: lorsque la bile dans la vésicule est saturée de cholestérol, elle crée des calculs. Le Dr McDougall en décrit les causes ainsi: « Un régime très riche en aliments containant du cholestérol comme les viandes rouges, la volaille, le poisson et les produits laitiers est la cause principale du développement de niveaux très saturés de cholestérol dans la bile. Les huiles Polyinsaturatées (huiles végétales), aussi, pousseront le foie à excréter de plus larges quantités de cholestérol qui passent dans les fluides de la vésicule biliaire, et donc favorisent la formation de calculs. »

Je ne mange plus d’aliments contenant du cholestérol depuis 2006 (année où je suis passée à un régime végétalien) mais j’ai continué à utiliser (trop) d’huiles végétales.

Il y a deux situations possibles avec les calculs biliaires: soit ils sont indolores et donc vous les ignorez. Soit ils provoquent des douleurs énormes (ce qui était mon cas) et donc il faut enlever la vésicule. Fort heureusement, ce n’est pas un organe vital (comme l’appendice) et mon foie, mes reins, et mon pancréas sont en excellente santé.

Selon McDougall, un régime très peu gras et végétal permet dans beaucoup de cas d’éliminer les calculs sans passer par la chirurgie. Cependant, il précise bien que ce n’est pas une garantie. Dans mon cas, j’ai toujours eu tendance à trop aimer le gras et le problème était en évidence sous-jacent depuis des lustres.

John McDougall explique: « Une fois les calculs diagnostiqués, dans les cinq premières années, seulement 10% des patients développent des symptomes, sur vingt ans, 20% ont des symptomes. Cela veut dire que quelqu’un avec des calculs a 80% de chance de vivre sans symptomes, c’est à dire qu’il restent asymptomatiques. » Manque de bol pour moi, je me suis retrouvée dans les 10% à 20% avec symptomes. Mais cela veut aussi dire qu’il a fallu entre cinq et vingt ans pour qu’ils se développent. Je suis végane depuis 2006 et je mange majoritairement des aliments non transformés (et le plus possible bios) depuis au moins 2008. C’est bon j’ai compris. je devais trainer cela depuis longtemps mais c’étant sans douleur jusqu’à l’année 2017. Mon seul regret est de ne pas avoir réappris à manger dix ans plus tôt que prévu. J’aurais peut-être complètement évité le problème. La plupart de nos maladies modernes sont dues à nos régimes alimentaires, que l’on parle de diabètes (j’en sais quelque chose et j’en parle d’ailleurs dans mon livre « C’est Quoi le Véganisme? »), certains cancers, les maladies cardiaques, etc.

Je n’aurai jamais vraiment la réponse. Cela me conforte cependant encore plus dans l’idée d’éliminer au maximum les huiles végétales (mieux vaut manger des noix – qui ont des fibres – que de cuisiner à l’huile de noix, par exemple) et de rester végétalienne (2) pour ma santé.

2. Je me réfère au « végétalisme » quand je parle uniquement alimentation. Le « véganisme » est une philosophie de vie qui inclue le « végétalisme ».

Sources:

Note: s’il n’y a pas de lien à des articles en Français, c’est que, comme d’habitude, il n’y a rien de remarquable.

Projection/Débat « La Santé dans l’Assiette » – Fac de Montpellier 1er Avril 2016

Projection du documentaire « la Santé dans l’Assiette » suivie d’un échange avec une nutritionniste végane. Événement organisé par l’association Veg Nature Languedoc Roussillon dans le cadre de la Semaine de l’Environnement Montpellier. Bande-Annonce du documentaire : https://youtu.be/JNrUMGIQFzI

Je suis très fière d’avoir eu comme professeurs les deux médecins présentés dans ce documentaire: T. Colin Campbell (Professeur « Eméritus » de l’Université de Cornell et responsable de la plus grande étude épidémiologique au monde dont le livre « Le Rapport Campbell : La plus vaste étude internationale à ce jour sur la nutrition » devrait être lu par tous les médecins) et le docteur Caldwell Esselstyn, chirurgien très renommé. Ces deux hommes ont tous deux grandit dans des élevages laitiers mais sont arrivés à la même conclusion: l’alimentation végétalienne complète est ce qui nous sauvera ainsi que la planète.

 

« C’est quoi le Véganisme? » en un livre

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C’est avec un énorme plaisir que je vous annonce la publication de mon premier livre aux Editions Trédaniel Le Courrier du Livre: « C’est quoi le Véganisme? De la théorie à la pratique pour un mode de vie 100% éthique » que je sais beaucoup attendaient.

Ce livre ne se contente pas uniquement de partager ce que nombre d’autres auteur-es ont put dire sur les conditions d’exploitation des animaux mais j’essaie de mettre en lumière également l’histoire de ce mouvement de libération animale qui est ancien, ses origines politiques et sociales, ainsi que d’offrir un guide, que j’ai souhaité le plus simple possible, à tout ceux qui soit, sont déjà en transition vers un mode de vie plus éthique, soit veulent aller encore plus loin. Il est aussi l’occasion de briser des mythes qui continuent à être disséminés notamment dans les médias et la presse.

Je vous conseille de lire l’article que j’ai publié sur l’excellent site « Les 1001 vies » où j’y développe mon approche.

Vous pouvez commander le livre de diverses manières. Tout d’abord, si cela est plus simple pour vous, vous pouvez le trouver sur Amazon.fr et la FNAC.

Pour des raisons éthiques, si vous pouvez le commander dans une petite librairie indépendante, regardez ce site: LesLibrairies.fr

Et il y a bien sûr le site de l’Editeur, le formidable Courrier du Livre, sans qui ce livre n’existerait pas: Guy Trédaniel Editeur -Le Courrier du Livre

Et en dernier lieu, si vous ne le trouvez pas dans votre librairie indépendante locale, ils commanderont le livre pour vous.

Mon vote d’adhésion pour le vivant

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© Getty Images Alain Jocard

Je dois vous faire une confession. Je n’ai jamais cru au vote et je n’ai voté qu’une seule fois dans ma vie, pour les dernières élections Européennes. J’habitais alors aux Etats-Unis et je me suis sentie appellée à faire mon « devoir de citoyenne » à des milliers de kilomètres de la France. Mais c’est à 47 ans (le mois du premier tour) que je prendrai une décision que je n’ai jamais contemplé auparavant: réellement voter pour mes idées et surtout pour un programme auquel je crois profondément.

La moitié du pays est actuellement indécise ou désinteressée des élections et qui peut la blâmer. De la droite à la gauche, tout nous semble pourris. Tout ceux qui pouvaient paraître honnêtes ne le sont bien sur pas. Avec ce spectacle pathétique, qu’est-ce qu’une anti-raciste, anti-sexiste et anti-spéciste comme moi pourrait y trouver?

Il y a quelques mois, je suis tombée sur une video d’un discours de Jean-Luc Mélenchon. Ce bonhomme à la voix tonitruante était raffraichissant. Tiens, celui-là semble dire tout haut aux puissants ce que beaucoup d’entre nous pensent tout bas ou nous disons entre nous. Il parle de justice sociale, d’écologie, de sécurité sociale à 100%, d’agriculture paysanne et il, chose nouvelle pour un politicien, parle des animaux en disant qu’ils ne sont pas des objets. Et en plus, il explique pourquoi et surtout comment il veut le faire avec chiffres à l’appuis. Quoi? C’est qui ce type?

Alors, intéressée, mais étant quelqu’un de méfiante, j’ai décidé d’en savoir plus sur ce candidat nouveau pour moi. (Je n’ai pas connu sa campagne de 2012 étant aux Etats-Unis). De plus il parlait comme une de mes personnalités préférées (et que je connais depuis 15 ans): Bernie Sanders. Ok, maintenant je suis réellement intéressée.

J’ai donc acheté son programme (seulement 3 euros) et je l’ai lu avec des « wow » très américains à chaque page. Puis je suis allée sur son site et j’ai vu qu’il y avait des livrets thématiques sur tout le programme détaillant le pourquoi et le comment. En même temps, la campagne étant largement entamée, j’ai essayé de voir ce que les autres avaient à dire d’intéressant… autrement dit rien, ce qui aurait été suffisant dans le passé pour m’éloigner des élections totalement.

Jean-Luc Mélenchon n’a pas été fiché « voyoux » par le Canard Enchainé ou tout autre média que je connaisse. D’ailleurs, il est le premier à admettre être privilégié par son salaire d’élu (il veut les faire baisser) comparé à des gens comme moi techniquement sous le seuil de pauvreté. Il a travaillé depuis l’âge de 16 ans à la lutte sociale et a su s’adapter et évoluer avec son temps et reconnaître ses erreurs (par exemple signer le traité de Mastricht) et quitter ce qui lui paraissait plus que pourri (Le PS et sa ligne néolibérale similaire à la droite n’ayant plus rien à voir avec le PS qu’il avait rejoint jeune homme). Sa biographie, « Le choix de l’insoumission » faite sous forme d’entretien, révèle non seulement son enfance et ses racines mais aussi ses positions et combats depuis plus de 40 ans et surtout révèle sa consistence de valeurs tout en évoluant avec son temps (vers le combat écologique).

Lorsqu’il dénonce les médias comme l’arme de l’oligarchie, il ne fait que dire la vérité puisqu’ils sont détenus par 8 milliardaires en France (5 corporations aux Etats-Unis) qui disent aux gens comment penser (« journalistes » notamment), comment être de bons consommateurs abrutis du néolibéralisme (publicité), etc. et font en sorte de soit donner un lavage de cerveau idéologique aux gens soit les abrutir d’imbécilités pour rabaisser leurs capacités à penser. Ces médias, vassaux des oligarques des grandes entreprises et des partis qui les servent ont fait en sorte qu’un homme comme Bernie Sanders, avec son extraordinaire vote populaire, puisse être éliminé (illégalement et honteusement) de la course qui lui aurait certainement permis de fermer la porte au fasciste Trump.

Si je cite Bernie Sanders, un homme droit qui n’a jamais dévié de ses convictions en 50 ans de politique, c’est parce que j’ai été saisie par les similitudes entre lui et Jean-Luc Mélenchon et par leur intégrité et dévouement passionnés respectifs pour la justice.

Mais quand Bernie, devenu lui aussi un fervent défenseur de la planète ne parlait que d’énergies renouvelables, Jean-Luc Mélenchon parle également d’une certaine forme de « décroissance » avec sa règle verte (« Ne pas prendre plus à la planète que ce qu’elle ne peut reconstituer »), car pour faire marcher cette règle, il faut nécessairement entrer dans une décroissance saine. Et il va encore plus loin en s’attaquant à l’élevage « productiviste », autrement dit industriel dans lequel les animaux ne sont plus que des machines torturées ainsi qu’à la pollution par les pesticides de nos terres. Mieux encore, il parle des animaux avec respect et demande que « l’on sorte des protéines carnées ». Bernie Sanders, avec tout mon respect pour lui, n’a jamais été aussi loin et pourtant j’ai écrit un blog de support pour lui aussi.

Les dégoutés de la politique reproche aussi à Jean-Luc Mélenchon d’être « en colère » et d’avoir une grande gueule. Il se dit « indigné » et je pense que c’est une bonne chose d’avoir quelqu’un d’indigné ou en colère quand on voit la société et le monde actuel avec ses millions de pauvres, ses 70 milliards d’animaux torturés et massacrés pour une chose aussi futile et inutile qu’un bout de bidoche quand nous pourrions économiser de l’argent, éviter de détruire l’écosystème en mangeant, comme il le dit, des algues et du quinoa (et certains se moquent de ça??) ce qui éviterait aussi des dépense inutiles à notre système de santé dans lequel 80% des dépenses sont liées à nos désastreuses habitudes alimentaires. Oui on peut avoir un système de santé à 100% remboursé avec les idées qu’il propose dans le programme « L’Avenir en Commun » et si on arrête de nous polluer et de nous faire manger de la merde bourrée de pesticides et des animaux élevés dans des souffrances que l’on n’affligerait jamais à nos chiens et chats. Ce n’est pourtant pas sorcier de manger des protéines végétales qui contiennent tout ce dont le corps a besoin (les animaux ne les fabriquent pas plus que le calcium ou les omégas 3 d’ailleurs contrairement aux mythes savamment répandus).

Il est facile de se résigner en ne votant pas. C’est comme les enfants, on peut tous en avoir. Mais après il faut les assumer. Une république, c’est comme un enfant mis au monde mais malmené par des parents irresponsables. On peut changer cela en prenant nos responsabilités car nous sommes tous tributaires les uns des autres. Des hommes et surtout des femmes se sont battus pour le droit de vote et il m’aura fallut longtemps pour en comprendre l’importance. Et quand je vois quelqu’un comme Jean-Luc Mélenchon défendre les femmes autant (et toute sa vie), je lui doit bien aussi ça.

Les élections en France sont encore libres. Personne, comme aux Etats-Unis, ne nous empêche de voter, en tant que citoyens, si l’on a fait de la prison ou si notre couleur de peau n’est pas la bonne pour les élites. Mais je vois des forces extrêmes à droites, calquées sur les mouvements d’extrêmes droites, comme ceux que j’ai vu aux Etats-Unis, qui, si mis au pouvoir (et ce sont aussi ceux qui apparaissent les plus modérés) qui peuvent tourner notre pays soit en théocratie (Fillon et ses groupuscules de la droite catho), en pays de fascistes (Le Pen a très bien vendu son marketing pour « nettoyer » l’image du FN mais est toujours proche des néo-nazis) et le néolibéralisme de la finance et des banquiers exemplifiée par Macron et ses Uber bus et la banque Rothschild. Rappelons également que Jean-Luc Mélenchon a voté contre le CETA, un traité ignoble qui me rappelle ce que Bill Clinton a fait avec NAFTA et ses résultats: 3 millions de fermiers mexicains déshérités et forcés d’émigrer vers les Etats-Unis pour survivre. Et après les Trump et Le Pen de ce monde se plaignent des immigrés alors que leur caste crée la misère que l’on voit dans le monde.

Je recopie ici quelque chose que j’ai écris sur Facebook :

« J’aurai 47 ans le 12 avril prochain. Sur 47 ans de vie, 18 se sont passés aux USA ou j’ai pu voir comment les gens y survivent, je dis bien survivent (pas les riches bien sur) et j’ai retenu plusieurs choses de cette vie là: Notre système de santé est un million de fois supérieur au leur et nous devons le protéger. La sécurité sociale à 100% est possible! Notre nourriture devient de plus en plus américaine et nous, comme eux, devenons de plus en plus obèses. Donc il faut stopper l’américanisation alimentaire (autrement dit la merde US) d’envahir notre pays et revenir à une vraie agriculture paysanne 100% bio. Notre système d’éducation est encore bien supérieur à celui des américains (qui sont une masse largement ignorante, peu éduquée mais avec un bon cœur). Notre éducation, délabrée, est en train de créer des générations d’Uber gamins idiots et obsédés uniquement par la téléréalité. Vive la vrai éducation qui ouvre les consciences et apprend le sens critique! L’Amérique est un pays magnifique avec des paysages magnifiques et des populations formidables (je pense aux Indiens notamment) mais elle a un président qui ne croit même pas au dérèglement climatique et pense que c’est une invention des chinois. Notre président (et vous savez à qui je pense) devrait mettre l’écologie, le 100% renouvelable et la fin de l’agriculture et de l’élevage industriel au centre de sa campagne si nous voulons tous survivre (et notamment nos enfants). Aux abstentionnistes, si vous voulez un monde meilleur, rester chez soi ne changera rien vu que votre abstention n’est pas prise en compte et elle est la porte ouverte aux racistes, sexistes et spécistes. »

Alors, tant que nous en avons le droit, exprimons nous à travers le vote et demandons une VIème République avec une constituante écrite par nous et non les riches, première mesure du programme de la France Insoumise et de Jean-Luc Mélenchon.

Photo: Getty

Sources: Blog sur Bernie Sanders (en anglais): A Vegan for Bernie: Reflections from a decade-long supporter

Jean-Luc Mélenchon; discours Place de la République pour une VIème République: Défilé pour la VIème République

 

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