Reviens Victor Hugo! Les « intellectuels » modernes tous réacs sur la cause animale

« Torturer un taureau pour le plaisir, pour l’amusement c’est beaucoup plus que de torturer un animal, c’est torturer une conscience! » Victor Hugo

Dans l’océan de pauvreté intellectuelle que l’on trouve dans les médias, il n’est pas rare cependant d’y entendre quelques personnes d’intérêt: philosophes, historiens, économistes, etc…. Je recherche toujours chez eux cette pensée qui va m’exciter intellectuellement sur la justice sociale, la politique, etc. Mais j’espère rarement trouver un quelconque intérêt de ces messieurs (rarement des femmes d’ailleurs) pour la cause animale en général et encore moins l’antispécisme et son corollaire le véganisme.

Sur la palettes des personnalités médiatiques qui « réfléchissent », je ne prendrais que deux exemples de personnalités médiatiques à l’opposée du spectrum politique l’une de l’autre:

Alain Finkielkraut est un « philosophe », membre de l’Académie Française, clairement marqué néolibéral de droite avec une pensée que je trouve souvent d’une bétise ahurissante à mettre dans la même boite qu’un Eric Zemmour. Il se dit proche des animaux qu’ils considéreraient « plus sensibles que les habitants des banlieues ». Si j’enlève le racisme évident de ses commentaires, quels critères prend-t-il pour juger de la sensibilité des uns et des autres? Clairement sioniste, il est bien sûr pro-Israélien et anti-Palestinien comme un paquet de pseudo-intellectuels qui pullulent dans les médias et prétendent ignorer qu’Israel est un état Appartheid avec un gouvernement d’extrême droite.

Sa position sur les animaux non-humains est hallucinante. Il se dit contre l’élevage industriel (tant mieux) et se voit cajolé par la (parfois démente) Christine Angot dans l’émission « On n’est pas couché » sur son livre « Des animaux et des hommes ». Il s’horrifie de « l’idéologie des véganes » qu’il qualifie bien entendu d’extrême. Il pointe très justement ce qu’est le combat des véganes et des antispécistes mais ne se reconnaît pas du tout dans le mouvement. Il se dit « soucieux des animaux » tout en considérant que la « libération animale » n’a rien à voir par exemple avec la libération des noirs qu’il dit n’avoir aucun rapport. La description donnée par France Inter sur Finkielkraut vaut son pesant de spécisme: « À la fois vent debout contre les conditions effroyables de l’abattage industriel, pas très tendre avec les vegans, amoureux fou des vaches, d’ailleurs gravé sur son épée d’académicien français, et qui, à une époque où l’on ne supporte plus les paradoxes, peut être ébloui par l’art d’un grand torero comme José Tomas, sans pour autant aimer la corrida. » …Ah bon? Au crédit de M. Finkielkraut, son livre semble remettre en cause les théories de Descartes sur « l’animal machine » et parle de la sensibilité des animaux non-humains. « Les animaux sont nos semblables en tant qu’ils souffrent », dit très justement Finkielkraut sur France Inter. Cependant, il refuse d’accepter l’idée que nous sommes des animaux comme les autres. « Le lion n’est pas responsable de la gazelle », dit-il. En effet, mais le lion EST carnivore et n’a pas d’autre choix que de tuer pour vivre. Nous pouvons choisir. La comparaison est donc ridicule. Il va jusqu’à parler de « collaboration avec les animaux ». Ils collaborent à leur propre meurtre? Et puis quelle horreur le végétarisme, ça coupe les liens à nos souvenirs; les souvenirs d’avoir mangé des cadavres? et la corrida, c’est quand même un combat hein? Et puis s’il n’y a plus de corrida, il n’y a plus de taureaux…. bla bla bla bref tous les poncifs carnistes habituels. Au suivant.

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Sur un dessin d’Insolente Veggie

 

Emmanuel Todd, historien et démographe plutôt de gauche et que j’apprécie généralement n’hésite pas à s’attaquer à ce qu’il appelle à juste titre « la crétinisation des mieux éduqués » et à la bétise ambiante en politique. Sur ces points, je suis d’accord avec lui. Mais lorsqu’il est confronté avec son propre spécisme, c’est « circulez, y a rien à voir! ». Sur le plateau de l’émission C Politique, il se trouve face à Tiphaine Lagarde de 269 Life qui n’hésite pas à le remettre à sa place quand à son offuscation que l’on puisse comparer l’holocauste animal (on parle de milliards d’êtres sensibles massacrés par une seule espèce chaque année) à la Shoah, sujet éminemment sensible pour un juif. La comparaison est généralement balayée d’un revers de la main par ceux-ci mais pas tous. Tiphaine Lagarde lui pointe d’ailleurs avec justesse le livre dédié à la mémoire d’Isaac Bashevis Singer « Un Eternel Treblinka » écrit par Charles Patterson.

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Emmanuel Todd et Tiphaine Lagarde sur le plateau de C Politique (Capture d’écran)

Pour extrait, ce passage tiré des Cahiers Antispécistes sur le livre:

Eternal Treblinka est dédié à la mémoire d’Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature, et c’est à ce dernier que Charles Patterson a emprunté la citation mise en exergue de son ouvrage:

En pensée, Herman prononça l’oraison funèbre de la souris qui avait partagé une partie de sa vie avec lui et qui, à cause de lui, avait quitté ce monde. « Que savent-ils, tous ces érudits, tous ces philosophes, tous les dirigeants de la planète, que savent-ils de quelqu’un comme toi ? Ils se sont persuadés que l’homme, l’espèce la plus pécheresse entre toutes, est au sommet de la création. Toutes les autres créatures furent créées uniquement pour lui procurer de la nourriture, des peaux, pour être martyrisées, exterminées. Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, la vie est un éternel Treblinka. »

Monsieur Todd, comme beaucoup, est un cas typique de « dissonance cognitive ». Il est anti-raciste, anti-sexiste (je crois) mais dès que l’on sort de l’unique et soit-disant supérieure espèce humaine (la seule espèce sur la planète si intelligente qu’elle commet justement des génocides envers elle-même et les autres espèces), il n’y a plus personne. Pourtant il affirme justement que: « Mais quand on décrypte, comme je le fais, des variables sociologiques, on arrive à la conclusion qu’il existe un subconscient inégalitaire dans notre société. » Oui mais l’égalité n’existera jamais sans prendre en considération les autres espèces de la planète comme des cohabitants et des individus à part entière et non comme des esclaves/objets à notre service. L’égalité est ici limitée comme d’habitude à l’espèce qui domine et exploite le vivant. Il oublie que ce que l’on fait aux animaux non-humains est tôt ou tard appliqués aux animaux humains.

Citons d’ailleurs un exemple flagrant dans « Un Eternal Treblinka » repris par les Cahiers Antispécistes: « Il poursuit avec le fait que les personnes malades, faibles ou blessées à leur arrivée dans un camp étaient immédiatement écartées, puis « éliminées » pour ne pas représenter une gêne ; il en va de même aujourd’hui encore pour les animaux trop affaiblis à leur arrivée pour se tenir debout et qu’on abandonne dans un coin jusqu’à ce que quelqu’un ait le temps de « s’occuper » d’eux. »

Bonnet blanc, blanc bonnet.

Et pourtant, comme je l’ai montré dans mon livre « C’est quoi le Véganisme? » dans un chapitre consacré à l’histoire du mouvement et de ceux qui ont réfléchi à la cause animale, l’époque des lumières, entre autres, est un grand exemple de penseurs qui ont réfléchi de manière intelligente à la place des animaux non-humains et pas seulement aux causes sociales liées aux seuls animaux humains: De Victor Hugo à Lamartine, de Mark Twain (fermement opposé à la vivisection et dont la fille était végétarienne) à Rousseau et Tolstoï, les idées intelligentes en ce qui concerne la place des animaux non-humains et la manière dont nous devons les considérer est très présente.

Du Président Abraham Lincoln, ayant aboli l’esclavage des noirs, déclarant: « Je suis en faveur des droits des animaux ainsi que des droits de l’homme. C’est la seule manière d’être un être humain » (coucou Alain Finkielkraut!), à Emile Zola: « La cause des animaux passe avant le souci de me ridiculiser » en passant par Voltaire: « Qu’y-a-t-il de plus repoussant que de se nourrir continuellement de chair de cadavre? » entre autres, et bien sûr Victor Hugo, fervent anti-corrida, il est clair que la pensée intellectuelle des élites modernes que critique Todd comme « crétine » peut s’appliquer à lui-même dès qu’il s’agit des animaux non-humains dont il veut nier l’importance. C’est d’ailleurs plutôt une obsession pour Todd puisqu’il récidive dans une conférence (lien direct au passage) qu’il a donné récemment sur Macron (par ailleurs intéressante) en s’énervant de la place que prennent les animalistes par rapport à la justice sociale en générale en nous traitant de « minables » mais bon il a un chat qui s’appelle Mozart donc… il n’est pas méchant n’est-ce pas? Puis il dit regretter rater une réplique « avec une nana, une animaliste quelconque » (sous-entendu Tiphaine Lagarde, à peine méprisante la remarque quoi) à la télé en prétendant que les animalistes sont un symptôme du macronisme. J’aurais tout entendu!

Mais Monsieur Todd, vous devriez relire Lamartine qui disait: « On n’a pas deux cœurs, l’un pour l’homme, l’autre pour l’animal… On a du cœur ou on n’en a pas ». Qui est minable?

Et il serait utile pour Alain Finkielkraut (qui pourtant cite Bashevis Singer!) et Emmanuel Todd d’apprendre d’autres juifs:

« La grande majorité des survivants à l’Holocauste est carnivore et ne s’intéresse pas plus à la souffrance des animaux que les Allemands se préoccupaient de la souffrance des Juifs. Qu’est-ce que cela signifie ? Laissez-moi vous le dire. Cela signifie que nous n’avons rien appris de l’Holocauste. Rien. Tout cela pour rien. Il n’y a aucun espoir » Albert Kaplan, fils de Juifs russes.

Enfin je vous laisse en photo le pompon de la grande pensée « philosophique » moderne avec l’excellent réponse d’Insolente Veggie:

Culture viande WolffInsolente Veggie sur Culture Viande

 

« Auschwitz commence lorsque quelqu’un regarde un abattoir et se dit : ce ne sont que des animaux. » Theodor Adorno

 

Sources:

  • La cause animale selon Alain Finkielkraut – France Inter 28/09/18
  • Emmanuel Todd choqué par Tiphaine lagarde Cpolitique 10/09/2017
  • Emmanuel Todd : «La crétinisation des mieux éduqués est extraordinaire» Libération 6/9/17
  • Finkielkraut juge les animaux plus « sensibles » que les habitants des banlieues – Panamza
  • Finkielkraut, spéciste et humaniste: Opposé à l’élevage industriel, l’académicien refuse néanmoins d’embrasser la croisade antispéciste – Causeur.fr 7/10/18
  • Emmanuel Todd – Qu’est-ce que le macronisme ? YouTube
  • La cause animale selon Alain Finkielkraut – France Inter 28/9/18
  • Le blog d’Insolente Veggie
  • Le site de 269 Life France
  • « Un éternel Treblinka » de Charles Patterson – Amazon
  • Cahiers antispécistes n°22 – février 2003: Eternal Treblinka par Anne Renon

 

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« C’est quoi le Véganisme? » en un livre

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C’est avec un énorme plaisir que je vous annonce la publication de mon premier livre aux Editions Trédaniel Le Courrier du Livre: « C’est quoi le Véganisme? De la théorie à la pratique pour un mode de vie 100% éthique » que je sais beaucoup attendaient.

Ce livre ne se contente pas uniquement de partager ce que nombre d’autres auteur-es ont put dire sur les conditions d’exploitation des animaux mais j’essaie de mettre en lumière également l’histoire de ce mouvement de libération animale qui est ancien, ses origines politiques et sociales, ainsi que d’offrir un guide, que j’ai souhaité le plus simple possible, à tout ceux qui soit, sont déjà en transition vers un mode de vie plus éthique, soit veulent aller encore plus loin. Il est aussi l’occasion de briser des mythes qui continuent à être disséminés notamment dans les médias et la presse.

Je vous conseille de lire l’article que j’ai publié sur l’excellent site « Les 1001 vies » où j’y développe mon approche.

Vous pouvez commander le livre de diverses manières. Tout d’abord, si cela est plus simple pour vous, vous pouvez le trouver sur Amazon.fr et la FNAC.

Pour des raisons éthiques, si vous pouvez le commander dans une petite librairie indépendante, regardez ce site: LesLibrairies.fr

Et il y a bien sûr le site de l’Editeur, le formidable Courrier du Livre, sans qui ce livre n’existerait pas: Guy Trédaniel Editeur -Le Courrier du Livre

Et en dernier lieu, si vous ne le trouvez pas dans votre librairie indépendante locale, ils commanderont le livre pour vous.

Commentaires sur l’article sur le Véganisme d’Audrey Fisné (Figaro du 24 Aout 2016)

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Note : ce courrier a été envoyé au journal Le Figaro le 24 Aout 2016.

 

Je tiens à féliciter le journal Le Figaro pour son article du 24 Aout 2016 sur le Véganisme. Après Paris-Match, Libération et un certain nombre d’autres journaux qui on eux aussi rédigé d’excellents articles sur ce mouvement, cela fait plaisir de voir un autre grand journal adresser ce sujet.

En tant que végane depuis 10 ans, j’aimerai cependant aborder certains points de l’article d’Audrey Fisné. Tout d’abord votre titre de couverture (qui a bien sur attiré mon attention) : « Après les végétariens et les végétaliens, la mode du véganisme ». J’apprécie que vous fassiez une distinction entre végétariens, végétaliens et véganes, étant donné les différences qui existent entre les trois groupes. En effet, les végétariens évitent toute chair animale (y compris les poissons que beaucoup assimilent encore à des plantes qui nagent). Les végétaliens ne mangent aucun produit d’origine animale, y compris les sous-produits comme la gélatine (qui vient des cochons et que l’on trouve notamment dans les bonbons), les œufs ou le miel.

Le véganisme, cependant, est une note au dessus de tout l’aspect alimentaire et votre mention de « mode » est à ce titre une identification incorrecte de ce que ce mot signifie. Le mot lui-même, inventé dans les années 40 par le militant britannique Donald Watson (fondateur de la première Société Végane au monde) est effectivement récent. Cependant, l’éthique elle-même, car il s’agit d’une éthique, remonte très loin (si ce n’est sous des noms différents comme Pythagoriciens, d’après Pythagore, végétarien lui-même). Dans certains temples bouddhistes de tradition zen en Corée, par exemple, il se pratique dans son sens éthique depuis plus de 600 ans. En France, on peut noter historiquement les Cathares, Chrétiens végétariens, qui ont été persécutés. Mais passons.

Le véganisme est avant tout une éthique de non-violence envers toutes les espèces (y compris l’espèce humaine) et donc un rejet (antispécisme) de la discrimination basée sur l’espèce et de la violence faite à d’autres êtres sentients (= qui ont le désir de vivre, peuvent souffrir, penser, avoir des émotions, etc., tel que cela est reconnu maintenant par de plus en plus de scientifiques). Ce n’est donc pas une « mode » mais une reconnaissance de plus en plus grande de nos responsabilités envers nos concitoyens terriens (eux aussi) mais aussi la planète. On sait (et c’est reconnu par l’ONU et le World Watch Institute) que l’élevage (y compris les petits élevages) est la cause numéro 1 du dérèglement climatique, de la pollution de l’eau, de la déforestation (notamment pour le soja transgénique – OGM – et le broutage de ces animaux au Brésil pour nourrir les animaux d’élevage des pays occidentaux, notamment la France, première importatrice de soja OGM en Europe), entre autres dégradations écologiques.

Le végétarisme et le végétalisme sont des pratiques alimentaires telles que vous les décrivez très bien dans l’article. Le véganisme est tout ce que j’ai cité plus haut.

Votre article note aussi très justement le problème de la pensée cartésienne qui « pollue » encore la pensée des gens et les gardent ignorants de qui sont vraiment les animaux non-humains. En effet, «l’animal-machine », ce terme honteux pour décrire un être pensant doit enfin être jeté dans les oubliettes de l’histoire avec toutes les « sciences » dépassées. Il n’a plus sa place au 21ème siècle ou les enfants, si ils étaient éduqués pour, sauraient réellement que nos chiens et chats ne sont pas les seuls avec une personnalité.

Pour revenir sur l’aspect santé de l’article, ce qui est évidemment important bien sur, il est à noter que de plus en plus de très bon livres de cuisine expliquent comment faire des fromages végétaux et autres délicieux plats végétaliens, que les recettes végétaliennes se comptent par millier sur Internet. A noter également que la France est riche en marché de fermiers (contrairement aux Etats-Unis ou j’ai vécu et dans lesquels, suivant l’endroit ou vous vivez, il peut même être difficile de trouver une tomate et encore moins une tomate bio). Manger végétalien est donc en fait facile. Comme me disait un ami, « c’est dur si vous pensez à vous-même, ça ne l’est pas si vous pensez aux animaux que vous épargnez. »

Comme le remarque avec justesse la sociologue Estiva Reus dans l’article, l’information sur la nutrition végétalienne doit contourner la médecine traditionnelle française encore encrée dans des mythes dépassés autour des recommendations alimentaires. La réponse du Dr Laurent Chevalier est un exemple type de l’ignorance (volontaire ?) des plus grandes études de ces 30 dernières années. Il serait temps que les médecins français réalisent que les deux plus larges académies de diététiciens au monde rassemblant plus de 60 000 experts en nutrition (sur le Canada et les Etats-Unis), ainsi que l’organisation PCRM (Physicians’ Commitee for Responsible Medicine) qui regroupe des milliers de médecins, s’accordent tous sur les bienfaits, à n’importe quel âge (y compris la grossesse) de l’alimentation 100% végétale. Si les médecins français prenaient le temps d’éplucher l’information scientifique et médicale de ces 30 dernières années (et on peut remonter jusqu’à il y a un siècle), ils seraient mieux à même d’aider ceux voulant se lancer sur une voix plus saine et éthique. Etre végétalien n’est pas se nourrir de Coca Cola et de frittes.

En tant qu’ex-diabétique pratiquement obèse à une époque de ma vie (je me suis guérie naturellement avec une alimentation complète et équilibrée 100% végétalienne et sans médicaments) et en tant que coach en santé holistique, mon expérience a démontré depuis le début que manger végétalien n’est ni compliqué, ni un casse tête nutritionnel, ni un « régime » dans lequel on compte ses calories. Il n’y a donc pas à avoir peur dès l’instant ou l’on s’éduque au minimum sur les bases importantes.

Ce qui me fait peur en revanche est qu’un français sur dix est maintenant obèse et un français sur quatre en surpoids (sources gouvernementales). Je trouve cela bien plus inquiétant que l’ultra rare végétalien pouvant avoir des carences sachant que les non végétaliens consomment trop de protéines (surtout animales), souffrent de carences en fer, B12 et calcium (malgré tout les produits laitiers qu’on leur dit de consommer et  qui sont en fait néfastes pour la santé), problèmes qui ont plus avoir avec notre alimentation industrialisée qu’autre chose. Les végétaliens, dans leur majorité, sont très bien éduqués sur les questions nutritionnelles justement parce qu’on leur répète constamment le possible manque nutritionnel (un mythe).

Comme le disait le professeur T. Colin Campbell, auteur de la plus grande étude épidémiologique au monde sur le lien entre nutrition et maladies chroniques, « Il n’y a rien dans les produits animaux que l’on ne trouve pas dans les plantes. » Et c’est quelqu’un qui a grandit dans une ferme laitière, produit du lait bovin et cru pendant longtemps que les protéines animales étaient la « panacée », pas exactement un militant animaliste.

Il est donc urgent que la France (et son corps médical) rejoignent l’Allemagne, l’Angleterre, l’Israël, l’Espagne, l’Italie, les Etats-Unis et bien d’autres pays plus en avance qui ont sérieusement entamé une discussion sérieuse sur toutes les questions citées dans ce texte pour enfin renoncer à « l’homme-machine » pour aller vers « l’homme antispéciste ».

Encore merci pour cet article.

 

Véronique Perrot

Coach certifiée en santé holistique végane

 

Photo: Vegan – http://www.pixabay.com

Lien à l’article: Le Véganisme, une pratique alimentaire qui grignote du terrain. Pour lire l’article entier, il faut se producer la version imprimée du quotidien.

 

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